vendredi 23 juillet 2010

Arrivée à Salvador de Bahia

Nous sommes arrivés ce matin à Salvador de Bahia, après une traversée de 2000 milles, et 17 jours , 17 heures en mer.

Que dire après une telle expérience ?
Nous sommes encore sonnés par le mal de terre, et mal réveillés de cet état trouble créé par le bercement constant des vagues de l'Atlantique. Nous sommes partis le dimanche 4 juillet de Casamance, en plein dans le "pot au noir", cette zone où les vents de l'hémisphère nord rencontrent ceux du sud : une pétole complète, nous avons épuisé une bonne partie de nos réserves de carburant. Alors que le pessimisme gagnait le coeur de l'équipage (est-ce qu'on va arriver à temps pour l'avion ?), le vent s'est finalement remis à souffler très légèrement, permettant au Brise de Mai de "manger" ses premiers milles... La mousson commençant tout juste en Afrique de l'Ouest (voir les précédents messages !), bien rapidement cette légère brise s'est transformée en un vent désagréable de sud-ouest, donc en plein dans le nez. Mer hachée par les vents qui se croisent, éclairs déchirant le ciel pendant la nuit, notre compteur de milles qui n'avance pas, mais il nous faut tenir bon, avec un seul espoir : passer l'Equateur ! Après une semaine à lutter contre la pétole et les vents de la mousson, nous traversons un gros nuage noir pendant la nuit, puis enfin le vent commence à tourner : nous rattrapons enfin les alizés du sud, juste avant le passage de l' Equateur. Le passage de l'Equateur a été un grand moment, car enfin nous étions dans les alizés, à fond et vent de travers. Les hommes ont sortis leurs plus belles chemises, champagne et foie gras (merci Didier) pour l'occasion, mémorable !
La suite : 1200 milles à 6 noeuds dans les alizés, qui ont soufflé assez forts ( 20 à 30 noeuds presque tout le long), le spectacle des nuages et des vagues était magnifique. Nous n'avons rencontré qu'un seul bateau de pêche, quasiment en plein milieu de notre traversée. En parlant de pêche... très peu de réussite : 3 touches , 1 seule suivi de prise, une espèce de grosse daurade qui devait faire dans les 80 cm. Une bonite nous a échappé à moins de 30m du bateau.
Nous avons découvert Salvador sous la pluie, c'est en fait une immense mégalopole de gratte-ciels : impression bizarre, de voir cette grande ville embrumée dans les nuages après 2 semaines et demi de solitude complète. Les premiers pas sur terre ont été chancelants, les premiers échanges avec les locaux hésitants, mais tout va bien, on est prêt pour la suite de l'aventure !

Jean-Baptiste

samedi 3 juillet 2010

En route pour le Brésil !

Hier soir nous avons subit  un grain violent (c est le debut de la saison des pluies), il y a eu 60 noeuds avec l orage, l'ancre a rippe et heureusement que notre voisin suisse était là pour nous éviter. On s'en sort bien néanmoins ! Les grains sont plutôt courts : il y a du vent pendant 30 minutes max, puis ensuite plus de vent et il pleut.
La Casamance était magnifiques, les paysages de mangrove, de rizières et les pirogues des pêcheurs, les villageois très accueillants et curieux mais aussi très fiers, l'odeur de l'Afrique, les danses des femmes et les enfants qui courent partout, tout cela fait de la Casamance un endroit vraiment envoutant. Certains y restent même scotches plusieurs années...


Avec Anais, on a trouve cette region très paisible et accueillante pour les touristes, par contre c'est l'aventure pour les moyens de transport... 15h de ferry depuis Dakar, puis depuis Ziguinchor la route est inaccessible car trop dangereuse, donc les eventuels touristes (quasi -aucuns, sauf les ONG et les voiliers), doivent prendre les pirogues a partir de Ziguinchor pour rejoindre les villages (voir les photos !).
On a repris des forces hier avant d'attaquer la traversée, mais la mini tempête a retarde notre programme de rangement. A priori on va s'avancer ce soir vers un village plus proche de l'embouchure, pour un départ dimanche vers le Brésil.

On espère pouvoir donner des nouvelles via la radio pendant la traversée, cependant on n'est pas sûr de pouvoir le faire car on est assez loin des antennes relai les plus proches actuellement.

En attendant le Brésil, j'ai mis en ligne la deuxième partie des photos de la Casamance :
http://www.flickr.com/photos/brisedemai/sets/72157624411675034/
 
A bientôt
 
Jean-Baptiste

jeudi 1 juillet 2010

Goodbye Casamance

Bonjour, " Kasoumaï ",

Voilà, le séjour en Casamance se termine aujourd'hui...
Brise de Mai a quitté Dakar mercredi 23 juin et est arrivé dans la capitale de la Casamance (Ziguinchor) hier, après 7 jours de découverte de cette magnifique région - avec pour équipage Anaïs, Jean-Baptiste, Valérian, Jean-Marie et nous 2. Nous avons retrouvé sur place Didier qui rentrait de St Louis.

Chaque jour, en Casamance, la découverte d'un nouveau village se faisait grâce à l'accueil très chaleureux des habitants, en particuliers des enfants ravis de nous faire visiter. Une pensée notamment pour As à Niomoun, Pascal à Kalisseye et Jean à Djiromait.

Mais d'autres expériences uniques ont eu lieu pendant cette semaine sénégalaise: prendre une douche sous la pluie tropicale (merci la saison des pluies qui arrive et qui nous a enfin permis de nous laver!!); acheter du pain local pour 100 francs CFA (soit 0,15 euros) et des huîtres séchées (Valérian a d'étranges goûts gastronomiques!); partager des expériences de nav avec d'autres propriétaires de voiliers (à noter la soirée bien arrosée avec nos voisins suisses allemands!); observer la vie sauvage (lamantins, pélicans, dauphins, crabes, oiseaux de toutes sortes); manger beaucoup de riz pour lutter contre la Tourista (Anaïs et JB ont été les premières victimes...); cuisiner des bananes flambées et cuire des lasagnes au four (histoire de réchauffer un peu plus le carré!); préparer les moustiquaires (obligation de lutter contre nos ennemis nocturnes!); détecter les "hoax" de Valérian qui en semait dans nos conversations; nager dans la rivière Casamance (peu importe les risques de croiser parasites ou crocodiles, il fallait juste se rafraichir des 42°C); participer à un mariage musulman très rythmé; survivre à un énorme orage (grand merci à Jean-Marie d'avoir construit un paratonnerre autour du mât en pleine nuit et d'avoir sauvé nos vies!) ou bien encore sauver la chaussure qui est tombée par dessus bord (ce qui a valu 3 points de suture à Stefan qui s'est ouvert la main en remontant sur le bateau). Beaucoup d'émotion et surtout de souvenirs inoubliables.

Un dernier resto improbable hier soir tous ensemble (le Tamarinier) et en route! Un grand merci au Brise de Mai et aux jeunes mariés pour l'accueil. On est maintenant nostalgiques de devoir quitter l'équipage qui part pour le Brésil...

* Alice & Stefan *

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