dimanche 29 août 2010

De Santa Cruz à Vitoria

Et voilà, on s'arrête dans un petit mouillage d'apparence tranquille, à 2km en annexe d'un village sympa : Santa Cruz Cabralia - petite église colorée, habitants adorables qui nous resoudent une pièce fissurée "gratuitement... mais un pourboire serait bienvenu". Petit incident, l'arrière de l'annexe se décolle au milieu du trajet vers Santa Cruz. On le retient à la main, puis on l'attache avec un bout. Et le soir, les quelques péchous qui coincent la bulle près du port nous regardent repartir dans l'annexe, l'un qui écope, l'autre qui regonfle en cours de route, un troisième qui rafistole l'arrière !
Le lendemain, Neptune, qui est décidément de mauvaise humeur, frappe de nouveau, et le Brise de Mai se coince dans un banc de sable ! Les locaux, toujours sympas (et un peu amusés) plongent à l'eau, viennent nous aider. On tente de faire gîter avec une ancre reliée en haut du mat, on plonge pour mesurer les fonds, mais rien à faire : on passe une nuit un peu irréelle dans un bateau échoué à 45 degré. Aucun problème, le capitaine JB ne perd pas le nord et en profite pour remplacer l'anode et enlever les coquillage sous la coque "qui nous perdent bien un demi-noeud". Finalement à la marée montante, on tire sur les ancres et se sort du banc sans dommage.
Le lendemain, c'est reparti pour deux jours de nav, avec un nouvelle équipière, Chloé, qui remplace Séverine.
Au large des îles Abrolhios, c'est le grand rendez-vous des baleines. On en voit une de si près qu'Anaïs, qui crie d'enthousiasme, lui fait faire demi-tour. Certaines sautent, la tête hors de l'eau, envoient des jets d'eau aussi hauts que le bateau, d'autres font le poirier en montrant la queue, ou envoient des coucous de leur nageoire... du grand spectacle. A défaut de baleine, on pêche un gros thon à la chair rouge qu'on mange au dîner.
Enfin après deux nav de nuit sous un ciel magnifique, on arrive à Vitoria, le grand port de l'état d'Espirito Santo. Adieu Bahia !

Brice

lundi 23 août 2010

Sem pressao na Bahia

Nous voici revenus de France avec un nouvel équipage, Brice et Séverine, pour de nouvelles aventures. Nous nous empressons de faire le plein afin de partir au plus vite (JB a d'ailleurs mis dans le caddie tout ce qui paraissait bizarre mais comestible). Les timing sont serrés car Séverine nous quitte dans une semaine.
Cap vers la sortie de la "Baia dos todos os Santos", où les vagues tentent de nous retenir et amarinent l'équipage un peu brutalement, puis le vent se calme et nous arrivons à l'arquipélago de Tinharé. Cette première escale est un vrai paradis: de magnifiques plages, des couleurs splendides, des villages et habitants très accueillants. Nous avons pu y faire 2 belles ballades. L'une vers le village de Gamboa en longeant les plages et un petit arrêt "massage d'argile bienfaisant" sur la route. L'autre vers le village de Morro de São Paulo, chemin que l'on nous avait déconseillé et que nous avons fini presque a la nage ("plan foireux à la Jarry" comme dirait Séverine). A l'arrivée, le village est une récompense avec ses rues de sable, ses plages qui se succèdent, des caipirinhas...
Mais il faut repartir pour la prochaine baie: Baia da Camamu. Nous nous arrêtons a Campinho qui a peu d'intérêt et nous sommes donc allé voir le village voisin en lancha (petit bateau pour voyageurs). Nous découvrirons que l'île est très petite mais le village est très joli.
Nous partons le lendemain pour Itacaré mais le vent souffle fort (25nds) et vient du sud (notre direction). "Vous partirez seulement si Neptune le veut" nous avait dit un plaisancier brésilien. Nous avons en effet été contraints à faire demi-tour et avons été bloqués 2 jours dans la baie, une bonne raison pour découvrir mieux les environs: Barra Grande et Camamu.
Le vent est toujours sud mais nous décidons de tenter à nouveau, afin d'amener Séverine sur une ville mieux désservie. Cap donc pour Ilheus (60 miles) avec un vent de face, courant de face, tirage de bords et les morals baissent en voyant qu'en 2heures nous nous sommes approchés de 2 miles. Nous finissons donc a Itacaré: 20 miles en 10heures, du jamais vu! Nous touchons quelques fois un banc de sable à l'entrée quand deux pêcheurs bienveillants viennent à notre secours et nous montrent le chemin. Nous arrivons à un magnifique mouillage sur un village de pêcheurs très sympathique.
Enfin, nous faisons route vers Santa Cruz pour aller chercher Chloé. Navigation de 130 miles au près, petite panne d'essence (la toute 1ère sur le Brise de Mai), la soudure du génois se fend, mais les courants s'inversent puis deux grandes ombres dans l'eau... des baleines énormes viennent se montrer à 100 mètres du bateau. Impressionnant!!

Anaïs

samedi 14 août 2010

Appel a candidature

Nous recherchons des equipiers motives pour nous accompagner sur une partie de notre tour du monde !
Nos escales seront les suivantes :
5 septembre : Rio de Janeiro
15 octobre : Uruguay
25 octobre : Buenos Aires
Escales possibles le long des cotes de l Argentine, au plus tard a Puerto Deseado le 15 novembre
10 decembre : Ushuaia
Fin decembre : passage du Cap Horn
28 decembre : depart de Ushuaia.
15 janvier : Punta Arenas
31 janvier : Puerto Natales
19 fevrier : Chacabuca
26 fevrier : Chaiten
12 mars : Puerto Montt
15 mars : Valdivia
Traversee du Pacifique
Ile de Paques : arrivee vers la mi-avril

Nous pouvons accueillir des equipiers aux dates suivantes :
entre le 15 septembre et le 15 novembre, possibilite pour de plus courtes periodes
entre le 15 novembre et le 10 decembre , 4 semaines non segmentables
entre le 31 janvier et le 19 fevrier, pour 3 semaines

a partir du 12 mars, pour la traversee du Pacifique.
A priori on peut trouver des avions :
- quotidiens entre l Ile de Paques et Santiago du Chili
- 2 fois par semaine entre Tahiti et l Ile de Paques

Selon les cas, nous adapterons si besoin ces dates de 2-3 jours en fonction des moyens de transport possibles.

Nous attendons vos reponses !!!

Jean-Baptiste et Anais

vendredi 13 août 2010

Retour à bord du Brise de Mai

Après de très courtes vacances en France (10 jours), nous revoilà à bord du Brise de Mai. Depuis notre arrivée à Salvador, nous avons déjà eu le temps de visiter un peu la région, avec une randonnée de 3 jours et demi dans le parc national Chapada Diamantina : 6 heures de bus pour y aller, puis une randonnée éprouvante à travers la forêt et les vallées. Nous avons pu nous baigner (même Anais) dans une cascade de 400 mètres d'eau !
Ensuite nous sommes allés faire une ballade à bord du Brise de Mai dans le baie de Salvador, la "Baia de Todos os Santos". Tout d'abord l'île Itaparica, où nous avons rencontré un ancien loup de mer atterri ici il y a plus de 20 ans,  puis sur l'île de Bom Jesus, où le village de pêcheurs est situé à quelques centaines de mètres d'une île privée pour brésiliens richissimes : arrivées en hélicoptères, yachts de luxes avec musique à fond... très fort contraste avec les favelas de Salvador !
Nous avons passé les 3 ou 4 jours restants à Salvador : ici on est tout de suite saisi par l'ambiance, les voitures qui scandent des slogans politiques et les vendeurs de café ambulants avec la musique à fond, les vendeurs de "Salgadas e doces" qui envahissent tous les trottoirs, les gamins des rues, pieds nus, qui tendent la main. On a pris le bus plusieurs fois, c'est mieux que Space Mountain : les vieux bus délabrés et sans amortisseurs foncent comme des dératés, grillent tous les feux rouges, se coursent entre eux pour arriver les premiers à l'arrêt et ainsi ramasser tous les clients, mieux vaut avoir le coeur bien accroché !

Nous repartons aujourd'hui pour l'Arquipélago de Tinharé

Jean-Baptiste