Bang !! la piste semble être devenue un chemin de terre mal aplani, l'avion décolle.
Nous sommes à Singapour destination Brisbane.
Une heure plus tard nous atterrissons … à Singapour, pneu éclaté, apparemment une barre de fer sur la piste. Le pilote a dû vider ses réserves de kérosène avant de pouvoir retrouver la terre ferme. Atterrissage parfait, camions de pompiers, voitures de police en grand nombre sont là pour nous accueillir dans une atmosphère de très forte odeur de caoutchouc brûlé. Le lendemain nous bataillons ferme pour trouver de nouveaux avions pour aller au bout de notre périple : Honiara, capitale des Iles Salomon, de l'autre côté de la terre !
Petite consolation nous aurons le droit à une visite en car de Singapour, ville surprenante par sa modernité, ses audaces architecturales et sa propreté.
Avec seulement une journée de retard, nous voici à l'aéroport international d'Honiara, sorte de grand baraquement où nous passons rapidement la douane. Autre cadre, autre vie, il fait très chaud.
Après quelques emplettes au marché local, avec ses odeurs fortes qui n'est pas sans nous rappeler les souks marocains nous voici partis à la découverte des îles, le vent nous fait défaut, c'est habituel ici, nous sommes tout près de l'équateur. C'est un vrai labyrinthe d'îles où le moindre rocher est recouvert d'une végétation luxuriante, si bien que l'on croit voir des bouquets d'arbres plantés directement dans la mer. Le climat est très chaud, il pleut régulièrement, : tout pousse, de nombreux arbres sont colonisés par toutes sortes de plantes. Premiers contacts avec les habitants des Salomons : ils vivent de pêche, de récoltes, ils n'ont pas l'air d'avoir l'habitude de voir des étrangers et gardent une certaine distance, mais à chaque mouillage, des pirogues taillées directement dans des troncs approchent timidement pour nous saluer et nous proposer de menues marchandises, artisanat, légumes, crabes, que l'on troque ou paye contre du sucre, du riz, T shirt et autres....
Dans les villages nous avons du succès car il y a peu de tourisme. Seuls de rares voiliers de passage, comme nous. Nous sommes accueillis par les enfants du village, certains terrorisés, d'autres qui rigolent bien fort.
La faune maritime est magnifiquement colorée de riches coraux, des poissons multicolores, parfois des requins. Depuis que nous savons qu'il y a des crocodiles nous sommes terrorisés... mais il paraît qu'ils ne mangent pas ceux qui n'ont rien à se reprocher !! Risquons nous quelque chose ?
Eric et Marie
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