mardi 30 août 2011

Changement de cap

Clac, Clac, Clac... Le moteur cliquette juste avant notre arrivée à Munda, sur les Iles Salomon. Nous mobilisons des mécaniciens sur place, pour établir un diagnostic : le moteur a surchauffé, le climat local ne lui a pas plu. Les mécaniciens locaux nous assurent qu'ils vont tout faire pour le réparer. Je vais ensuite à Noro avec la pièce cassée, pour tenter de la réparer, et je tombe finalement sur Glen, un ingénieur australien, "le" spécialiste en la matière. Ses premiers mots (avant "Hello") sont : "Throw it in the water" (Jette le à l'eau). Je lui dit : "Why ???" "Your engine is dead, you can throw it in the water." Le couperet est tombé !
Heureusement nous avions déjà envisagé de nous arrêter en Australie. Nous avons donc immédiatement établi un "plan de retrait" vers Cairns, dans le nord-est australien. Nous partirons là-bas à la voile dans quelques jours, pour installer un nouveau moteur. C'est donc là que notre voyage autour du monde va s'arrêter. C'est la vie, c'était notre destin, comme on dit ! Le Brise de Mai change de cap, de nouvelles aventures commencent pour nous !

Jean-Baptiste

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dimanche 28 août 2011

Iles Salomon

Bang  !! la piste semble être devenue un chemin de terre mal aplani, l'avion décolle.
Nous sommes à Singapour destination Brisbane.
Une heure plus tard nous atterrissons … à Singapour, pneu éclaté, apparemment une barre de fer sur la piste. Le pilote a dû vider ses réserves de kérosène avant de pouvoir retrouver la terre ferme. Atterrissage parfait, camions de pompiers, voitures de police en grand nombre sont là pour nous accueillir dans une atmosphère de très forte odeur de caoutchouc brûlé. Le lendemain nous bataillons ferme pour trouver de nouveaux avions pour aller au bout de notre périple : Honiara, capitale des Iles Salomon, de l'autre côté de la terre !
Petite consolation nous aurons le droit à une visite en car de Singapour, ville surprenante par sa modernité, ses audaces architecturales et sa propreté.
Avec seulement une journée de retard, nous voici à l'aéroport international d'Honiara, sorte de grand baraquement où nous passons rapidement la douane. Autre cadre, autre vie, il fait très chaud.
Après quelques emplettes au marché local, avec ses odeurs fortes qui n'est pas sans nous rappeler les souks marocains nous voici partis à la découverte des îles, le vent nous fait défaut, c'est habituel ici, nous sommes tout près de l'équateur. C'est un vrai labyrinthe d'îles où le moindre rocher est recouvert d'une végétation luxuriante, si bien que l'on croit voir des bouquets d'arbres plantés directement dans la mer. Le climat est très chaud, il pleut régulièrement, : tout pousse, de nombreux arbres sont colonisés par toutes sortes de plantes. Premiers contacts avec les habitants des Salomons : ils vivent de pêche, de récoltes, ils n'ont pas l'air d'avoir l'habitude de voir des étrangers et gardent une certaine distance, mais à chaque mouillage, des pirogues taillées directement dans des troncs approchent timidement pour nous saluer et nous proposer de menues marchandises, artisanat, légumes, crabes, que l'on troque ou paye contre du sucre, du riz, T shirt et autres....
Dans les villages nous avons du succès car il y a peu de tourisme. Seuls de rares voiliers de passage, comme nous. Nous sommes accueillis par les enfants du village, certains terrorisés, d'autres qui rigolent bien fort.
La faune maritime est magnifiquement colorée de riches coraux, des poissons multicolores, parfois des requins. Depuis que nous savons qu'il y a des crocodiles nous sommes terrorisés... mais il paraît qu'ils ne mangent pas ceux qui n'ont rien à se reprocher !! Risquons nous quelque chose ?

Eric et Marie

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dimanche 14 août 2011

Tankyu tumas VANUATU

J'ai rejoint le Brise de Mai à Port Vila au Vanuatu. La ville ressemble plus à une toute petite cité balnéaire plutot qu'à une capitale. Les bâtiments y sont récents mais les gens très accueillants. La disparité entre le côté touristique et le côté habitant du Vanuatu y est effarante. D'un côté le club med de l'autre une cité construite en bois et en tôle avec un ramassage des ordures existantes. Un supermarché nous permet de réaliser l'approvisionnement et trois caddies plus tard le Brise de Mai est pret pour sa navigation. Première rencontre avec un habitant local qui nous fait visiter son village (face à Port Vila) et nous fait goûter à la spécialité locale le "Kava". Une sorte de jus de racine à effet "euphorisant" et à vocation conviviale. L'alcool ne semble pas très répandu et le kava semble remplacer la bière pour l'apéro du soir. Visite du marché où nous mangeons avec les locaux au milieu d'une cantine collective un ragoût exotique (proche de bougna pour ceux qui connaissent). Fruits en tous genre, cacahouètes, patate douce, fruit de mer et poisson sont présents sur les étals. Une certaine evervescence est palpable nous sommes tombés dans les quelques jours de leur fête nationnal. Pour info, le Vanuatu a gagné son independance il y a 20 ans seulement et les gens semblent très attachés à leur fête nationnale. Nous assistons à leur défilé dans la plus grande rue de Port Vila, les militaires en premier suit ensuite une foule de locaux habillés et maquillés en costume traditionnel. L'ambiance y est bon enfant et très détendue.


Notre escale suivante est Ambrym, une île avec un volcan en activité. Nous partons avec un guide du village pour une randonnée d'une journée et au bout de deux essais (la première tentative s'étant soldé par un échec à cause de pluie diluvienne), nous arrivons en haut du volcan. La vue y est magnifique et le spectacle de cette lave bouillonante y est exceptionel. Nous nous balladons dans les villages avoisinants ou nous assistons aux dernières festivités de la fête nationnale, au programme match de foot et volley ball pour une compétition entre village. Fait rigolo, certains joueurs partagent une paire de chaussure de foot pour deux. Nous y restons toute l'après-midi ou nous discutons avec un peu tous le monde. Les gamins semblent un peu curieux de notre couleur de peau mais nous sommes toujours accueillis avec sympathie et gentillesse. Le stress doit être réellement banni dans cette partie du monde.

Nous profitons de l'escale suivante pour faire un peu de plongée en apnée. Une faune et une flore aquatique des plus paradisiaques nous accueillent (poissons multicolores, barrière de corail).

Nous nous arrêtons dans une petite crique sympa. Visite du village et rencontre avec le chef de village. Il nous propose de manger avec eux, nous acceptons et oh surprise! Nous nous retrouvons avec quelques etrangers servis comme au restaurant par les locaux. A l'arrivée d'un petit ferry nous comprenons que ce village s'est totalement acclimaté au tourisme de masse. Nous fuyons cette ile et esperons retrouver des habitants made in Vanuatu veritas.

Une navigation plutot difficile (creux de vague de 4 mètre et vent de 30 à 35 noeuds) nous oblige à être au mouillage pour deux jours. Rencontre avec les locaux d'un petit village avec des gens toujours adorables. Le chef du village parle francais et viens nous offrir le kava sur le bateau. Le troc nous permet d'échanger de la farine et des claquettes contre des fruits à maturité : papaye, fruits de la passion, pamplemousses et bananes. La viande semble être une denrée rarissime mais les fruits sont partout.

La dernière étape avant les îles Salomon est Sola, nous n'y restons qu'une journée l'histoire de faire tamponner les passeports et de régler les derniers préparatifs avant une navigation de 4 jours pour atteindre les îles Salomon.

La navigation jusqu'au îles Salomon a été des plus calme, nous partons avec 20 à 15 noeuds de vent et nous finissons dans la pétole. Nous en profitons pour pêcher à la traine et en deux jours nous faisons deux petits thons rouges 4/5 Kg pour le premier et 10 Kg pour le second. Nous arrivons aux iles Salomon le vendredi soir, et le lendemain rencontre avec quelques français qui nous donnent les quelques tuyaux nécessaires pour s'orienter dans cette ville très active. Une circulation omniprésente et un flux de personne en mouvement nous rappelle que nous sommes bien dans une capitale.
Bonjour les iles Salomon et au revoir le Vanuatu.
Cédric