jeudi 14 avril 2011

Ia Ora Na Rapa Nui

Voilà 2 jours maintenant que le Brise de Mai se trouve au mouillage face à Rapa Nui, l´île de Pâques et ô victoire, ce matin la mer a passé sa colère! Enfin nous pouvons poser pied à terre.


Une fois debarqué, le gardien du port, un Moai (statue de Pierre), semble nous souhaiter la bienvenue.
Nous allons dégourdir les jambes dans les rues d Hanga Roa, jusqu´à son marché, où les Rapa Nui vendent leurs produits a l´arriere des pick up (voiture officielle des pascuans).
Mangues, papayes, citrons vert, bananes,… Les fruits ont bien changes depuis Valdivia, il faut dire que le climat n´est plus tout a fait le meme non plus.

La population egalement a evoluee, les origines polynesienne se font sentir, tout le rapelle ici:
Des vahines portant la Tiare a l´oreille, au chant du ukulele, aux surfeurs et autres piroguiers bravant la mer quelqu´en soit les conditions.
Et la langue bien sur, le Rapa Nui, issue du Maori.

Plus tard, nous partons decouvrir le volcan de Rano Kanu, au sud est de l´ile, accompagnés par Jacob, Jeune chien pascuan rencontré en chemin.
Sur cette route, place au calme et a la tranquilite. Les habitants des quelques maisons que nous croisons semblent mener une vie bien paisible au milieu de la nature, face a la mer, arbres fruitiers dans les jardins.
Que demander de plus?

Nous arrivons au cratère, a l'interieur duquel un lac s´est formé et d'où se degage une vue exceptionnelle sur l'ocean immense.
Jacob, bien qu'essouflé est toujours présent.

Retour au bateau apres une petite glace parfum goyave sur le port, puis nous decidons de repartir gouter a la vie nocturne pascuanne.
Nous buvons un verre de biere locale dans un bar où s'affrontent 2 joueurs de ukulele sur fond de chant Rapa Nui. Un bien Beau spectacle!

Le lendemain, une grosse journee nous attend: Petit dej' au son des Beach boys, nous louons des velos, et c'est parti pour une rando decouverte de l'ile.
42km au programme.

Tres belle promenade, paysages sauvages, tout comme les chevaux que nous rencontrons un peu partout, presqu'autant que les Moais…
Decouvrons entre autres le volcan de Rano Ranaku et ses statues de pierre, eparpillees ca et là sur un des versant.
Il en existe de toutes sortes: petites et grandes, debout ou couchees, avec ou sans “chapeau”, une meme est en position assise.

Descendons ensuite a Tongariki, celebre pour ses 15 Moais alignes dos a la mer, nous regardant droit dans les yeux.
Mysterieusement impressionnants ces hommes de pierre.

Enfin direction la plage d'Anakena, qui sera la bienvenue pour ceux souhaitant recuperer quelques forces, car il faut le dire, les jambes commencent à être lourdes.
La  plage est precedee d'une allee de cocotiers, bordee par une petite colline et surveillee par ces omnipresentes Moais.
Sable blanc, eaux translucides.,.. On ne pouvait esperer mieux.
Profitons de ce bel endroit puis repartons pour Hanga Roa. Ca grimpe dur, mais encouragés par nos supporters de pierre, les forces reviennent vite et la route se fait plus belle…

Nos deux derniers jours sur l'ile consisterons en une derniere rando, un petit resto et bien sûr au réapprovisionnement pour la prochaine navigation, qui nous ammenera a Pitcairn et a ses 40 habitants, pour la plupart descendants des revoltes du Bounty…

Jean Marie

mardi 12 avril 2011

Vers l´île la plus isolée au monde

Le soir du vendredi 25 mars marquera notre départ de l´île Robinson Crusoe. Nous voyons l´île s´évanouir dans la nuit et nous voilà partis pour deux semaines de navigation.


Dès la première nuit, le GPS émet son fameux bip "alimentation": plus de batteries! Nous allons donc devoir nous passer du pilote automatique et barrer jusqu´à ce que les batteries retrouvent un niveau acceptable.

Une belle première journée nous permet de ne barrer que 4 heures chacun, mais les nuages semblent s´attacher à nous pour les jours suivants, avec un bon vent pour les voiles mais pas suffisant pour faire tourner l´éolienne. Nous barrons donc sans relâche, avec l´espoir chaque matin de voir le soleil revenir.

Au bout de 5 jours, le soleil arrive, enfin! Nous allons pouvoir arrêter de barrer toute la nuit, même s´il faut continuer à barrer le jour rappelle le capitaine.


Le vent continue à nous pousser, mais les vents du Pacifique sont variables avec des passages de grains fréquents. Il faut donc souvent empanner, enlever le tangon, remettre le tangon, ah mince le vent a encore tourné! on réenlève le tangon....


En milieu de route, Jean-Baptiste entend un petit bruit et repère des pièces bleues dans notre traine. Vite ! Moteur et demi-tour: notre tout nouveau safran ouvert en 2 flotte. Nous récupérons les pièces et constatons que notre safran est en "mousse" !!

Heureusement, le Brise de Mai continue à être manoeuvrable, nous pouvons poursuivre notre route.


Au réveil du 12ème jour, ca y est, nous voyons à l´horizon un bout de terre. L´île de Pâques n´est plus qu´à 45 miles. Elle paraît toute petite dans cet immense océan. Son approche nous permettra de distinguer son relief doux, caractérisé par de nombreuses collines, dans les tons rouge et vert.


Au terme d´une douce traversée de 12 jours et 1690 miles, nous allons mouiller devant la petite ville d´Hanga Roa, mais un vent violent venant du nord crée un mouillage agité. Nous posons l´ancre mais les vagues sont telles que nous nous sentons comme en pleine mer. Pour la sécurité de Brise de Mai, il est impensable de le quitter.

Le vent va se calmer dans la nuit mais aussi tourner ouest, ce qui crée d´énormes rouleaux qui viennent s´éclater sur la côte. Impossible de descendre pendant 2 jours!


Samedi matin, ca y est ! Nous pouvons enfin descendre et découvrir l´île de Pâques. Nous nous faufilons entre 2 rouleaux et arrivons dans le mini port de pêche, accueillis par les premières statues moai.

La découverte de l´île promet d´être une excellente récompense !


Anaïs