samedi 25 décembre 2010

Joyeux Noel !

Petit message pour vous souhaiter à tous un Joyeux Noël!

Nous avons pour notre part eu la chance de poser l'ancre à côté d'un voilier très sympathique (Isatis), avec qui nous avons passé une merveilleuse veillée de Noël. Au menu, foie gras de la maison Boyer, gigot et pommes de terre puis bûche de Noël. La banquise s'est également associée à la fête, et nous sommes allés repousser les glaces en annexe à 23h00!

Nous nous préparons maintenant pour revenir en Patagonie. La météo est bonne et nous espérons rejoindre Puerto Williams pour le réveillon du nouvel an.

Nous vous souhaitons également de bonnes fêtes de fin d'année!

Anaïs et Jean-Baptiste

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vendredi 24 décembre 2010

Journal de l'Antarctique (suite)

Le 19 décembre :
Nous quittons Paradise Harbour sous une chaleur tropicale : le thermomètre indique +15°C, +16°C ! Nous repartons vers le canal Lemaire et le 65°S. Un aileron immense apparait sur notre gauche. Un groupe d'une dizaine d'orques passe lentement juste derrière nous. Ce n'est pas le moment de tomber à l'eau. Plus loin, Henri aperçoit un gros parre-battage à la dérive, probablement perdu par un ferry. Il sera parfait pour le Brise de Mai ! Tout se passe pour le mieux, nous passons la latitude 65°S sous voiles et les icebergs de l'avant-veille se sont volatilisés. Mais en arrivant devant le canal Lemaire... c'est encore bouché ! Nous ne passerons pas. Cependant les mers sont libres pour contourner l'île Booth. Nous arrivons au mouillage où l'explorateur Charcot a hiverné en 1904. Nous n'irons pas plus loin : le vent se lève et un nuage noir nous poursuit, la glace nous empêche d'avancer plus. Nous mouillons entre deux îles sans nom.

Le 20 décembre :
Les glaces ont été repoussées par le vent de nord pendant la nuit. Nous levons l'ancre pleins d'espoir. Nous avancons, puis peu à peu nous retrouvons l'horizon blanc de la veille. Devant l'île Petermann, au 65°09S, et à 5 milles de Vernadsky, il faut nous rendre à l'évidence : c'est la banquise qui est devant nous, absolument infranchissable. Ce point sera donc celui de notre retour vers le nord. Nous pensons à tout le chemin parcouru jusqu'ici, depuis le 47°N en France. Nous allons mouiller près de l'île Pléneau. Sur le chemin nous avons la chance d'apercevoir des pingouins Adélie, une espèce qui ne niche qu'au sud de cette latitude. Le mouillage indiqué sur notre carte est entouré par la banquise. Nous en trouvons un autre dans une baie bien dégagée. Notre exploration des lieux en annexe se limite à quelques canaux libres de glaces. Nous escaladons l'île Pleneau. D'en haut nous pouvons contempler l'Antarctique tel que nous pouvions le concevoir en rêve ou... en cauchemar. Un chaos de banquise et d'icebergs recouvre entièrement le paysage, tandis que les jeux de lumières donnent un aspect irréel à ce spectacle. Le lieu nous semble plus que jamais sauvage et inadapté à la présence des êtres humains. Nous retournons sur le bateau juste avant une grosse averse de neige. Le soir même, le vent tourne soudainement sud. Nous mettons le moteur et repartons en vitesse, car les glaces commencent déjà à se refermer sur notre mouillage. Le bruit de la glace glissant sur la mer sera un souvenir très fort de l'Antarctique. "Ca fait le bruit des Rice Crispies dans ton bol", dira Henri. C'est avec un certain soulagement que nous repassons vers le nord le 65°S, frontière d'un monde glacé, frontière du possible pour le Brise de Mai.

Le 21 décembre :
Nous arrivons vers 4h00 du matin à Port Lockroy. Evidemment, comme c'est l'équinoxe, il a fait parfaitement jour toute la nuit. Mais ce maudit vent tourne à nouveau, ouest cette fois ci, juste ce qu'il fallait pour faire rentrer la glace dans notre mouillage. Heureusement ca n'a plus rien à voir avec le 65°S. Nous repartons quand même vers 15h00, profitant du vent d'ouest pour remonter au nord. Notre prochaine escale sera la dernière en Antarctique. Nous posons notre regard une dernière fois sur le détroit de Gerlache, qui est soudainement englouti dans notre sillage par une averse de neige. Il ne fait pas très chaud mais la mer est de moins en moins pavée d'icebergs. En arrivant devant Melchior c'est avec stupeur que nous voyons s'étaler devant nous une mer complètement libre de toute glace. Nous arrivons vers 23h00, pour un repos très attendu.

Le 22 décembre :
Nous rencontrons un autre voilier, qui vient de Nouvelle-Zélande. Nous parlons de leurs escales préférées dans le Pacifique : Vanuatu, Îles Salomon, Papouasie... Nous avons déjà la tête ailleurs. Mais chaque chose en son temps : il faut déjà fêter Noël, traverser le Drake, s'habituer à l'absence d'icebergs, et regagner quelques degrés en Terre de Feu.

Jean-Baptiste

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dimanche 19 décembre 2010

Journal de l'Antarctique

Le 11 décembre :
Nous reprenons des forces après la traversée du passage de Drake, entre le Cap Horn et l'archipel des Shetlands du Sud. Le temps a été clément pour nous, mais le froid nous a pas mal fatigué. On peut enfin mettre le chauffage : la température monte à l'intérieur, 1°C, 5°C, 10°C.... on atteint un confortable 18°C. Nous sommes à l'ancre dans l'anse de Telefon Bay : la carte marine n'est pas correcte car la géographie du lieu a changé depuis la dernière éruption volcanique. L'abri est quand même sûr. Les phoques se prélassent tout autour. Le soir, le vent s'éteint et le ciel s'éclaire : le ciel bleu illumine tout le paysage, nous en profitons pour faire un tour à terre "reportage animalier". Tout est tellement calme que nous n'osons pas utiliser le petit moteur hors-bord de l'annexe, pour ne pas troubler le silence absolu. Nous prenons les rames. Les pingouins curieux nagent vers nous puis sortent de l'eau debout, à moins d'un mètre face à nous ; échange de regards, c'est magique.

Le 12 décembre :
La nuit est parfaitement calme et très claire. La nuit noire n'existe pas en cette saison, dans le bateau on peut encore lire sans lampe à minuit. Le soleil fait à peine un petit tour derrière l'horizon avant de réapparaître. Au réveil nous établissons un plan de bataille pour profiter de notre journée, car nous avons une fenêtre météo pour partir le soir même vers l'Antarctique. Nous nous dirigeons vers la partie "active" du volcan : les sources chaudes de Pendulum's Cove. L'eau est à 50°C par endroits. Anaïs regrette de ne pas avoir pris son maillot de bain. Les pingouins s'en donnent à coeur joie, et on peut distinguer leurs petites silhouettes diparaître dans la fumée. Nous retrouvons l'annexe surgonflée, car nous avions oublié de prendre en compte la température. A priori sans dégât, heureusement. Nous allons ensuite vers "Whaler's Bay", où se trouve une ancienne usine de baleiniers. Nous visitons les ruines des bâtiments, à moitié détruits par des coulées de boue lors de la dernière éruption volcanique. Les silos à graisse de baleine font une taille impressionnante, nous pouvons même entrer dans l'un d'eux. Surprise derrière les ruines : un champ de mousse verte, qui réussit à survivre aux conditions hostiles des lieux. Un peu de couleur pétillante dans un monde en noir, blanc, et bleu. Comme prévu, nous partons le soir même pour l'Antarctique.

Le 13 décembre :
Nous arrivons par des conditions assez rudes dans le détroit de Gerlache, qui sera notre refuge tout au long de notre périple en Antarctique. Sous les nuages, nous découvrons un paysage hors du temps, qui semble être d'une autre planète. Il faut s'imaginer les Alpes en hiver, avec une couche de neige 10 fois plus importante, et les vallées remplies par la mer. Le blanc immaculé recouvre tout, sauf les pics immenses qui émergent parfois. Vers 14h00 nous arrivons enfin à notre mouillage : il s'agit d'une épave de baleinier, à laquelle nous nous ammarrons. Les habitantes du bateau, les sternes arctiques, n'ont pas l'air d'apprécier notre arrivée. La traversée nous a fatigué, ce sera donc repos pour tout l'équipage. Le soir, nous décidons de prendre l'annexe pour aller faire un tour parmi les icebergs environnants, mais nous rentrons vite que le vent souffle et nous sommes rapidement humides.

Le 14 décembre :
Nous sommes réveillés par le son de zodiacs : c'est un ferry qui est dans le coin, et les passagers font un tour autour du baleinier ! Nous sommes l'attraction apparemment. Il fait un temps absolument magnifique aujourd'hui. La température atteint +7°C, sous un grand soleil. Nous refaisons un tour en annexe, mais cette fois ci le vent est inexistant, ce qui nous permet de nous aventurer plus loin. Nous prenons de très belles photos. En passant dans l'arche d'un iceberg, nous surprenons un phoque qui pêchait là. Nous pouvons débarquer sur une plage graveleuse pour voir une colonie de phoques.

Le 15 décembre :
Nous voulons nous lever tôt mais le réveil ne sonne pas... En effet une dépression est annoncée pour le soir, et nous voulons profiter du vent qui se lève peu à peu pour mettre les voiles et "surfer" jusqu'à Port Lockroy. Finalement nous partons à 9h30, sous spi, lunettes de soleil, crème solaire, +8°C. Nous n'en croyons pas nos yeux ! Nous pouvons même enlever les vestes de quart et des couches de pulls et polaires. La neige fond et nous entendons les détonations des avalanches au loin. Les pingouins escaladent les icebergs pour se faire dorer au soleil, et nous regardent nonchalemment, ou bien imitent les dauphins en bondissant dans le sillage ou dans l'étrave du bateau. Peu à peu, le vent se lève, les nuages guettent... C'est finalement sous un vent qui souffle à 40 noeuds en rafales et sous la neige que nous arrivons le soir à Port Lockroy. Nous posons l'ancre juste à côté d'un autre voilier, "Spirit of Sydney".

Le 16 décembre :
Le jour se lève assez nuageux mais le vent s'est calmé. Nous en profitons pour aller à terre avec l'annexe. Port Lockroy est le lieu le plus visité de l'Antarctique : 20 000 visiteurs par an, soit en moyenne un ferry par jour en été, de fin novembre à mars. Il faut appeler à la VHF et réserver un horaire avant de débarquer ! Finalement nous débarquons alors que les passagers du ferry "National Geographic Explorer" s'apprêtent à repartir. Il faut y aller immédiatement car un autre ferry est prévu pour l'après-midi. Port Lockroy est une ancienne base anglaise reconvertie en musée et magasin de souvenirs. Les bâtiments sont très bien renovés. Toute la base est colonisée par les pingouins "gentoo", qui ont l'air complètement indifférents aux allées et venues humaines. Ils empruntent les mêmes chemins que nous, nichent à 2 mètres de l'entrée du musée. Leur démarche est rigolote, car avec leurs courtes jambes ils sont très maladroits et se cassent sans arrêt la figure. Le soir, le glacier situé au fond de la baie relâche des morceaux de glaces qui viennent taper contre le bateau. Nous déplaçons le bateau de quelques centaines de mètres.

Le 17 décembre :
L'objectif le plus austral de notre voyage est la base ukrainienne Vernadsky, latitude 65°15'S. A Port Lockroy, tous les avis convergent : on nous dit que le canal Lemaire est bloqué par les glaces. Nous allons voir, et effectivement, au 64°59'S, le Brise de Mai doit faire demi-tour, la progression devenant impossible. Nous n'avons plus qu'à espérer un vent de nord qui chasse tous ces débris. Nous choisissons de nous diriger vers "Paradise Harbour", et la base argentine Almirante Brown. Le soleil tape et le vent nous pousse à 8 noeuds vers l'endroit au nom évocateur. Nous posons l'ancre devant les flashs de touristes qui nous ont précédé là à bord d'un ferry. Nous nous réfugions à l'intérieur du bateau.

Le 18 décembre :
Nous nous levons tard, il fait déjà +7°C dehors et du coup il fait +22°C dans le bateau, nous étouffons ! Nous aérons tout. Bientôt +10°C, +11°C dehors. Nous allons visiter la base scientifique argentine "Almirante Brown", habitée uniquement par les pingouins. C'est la première fois que nous mettons vraiment le pied sur le continent Antarctique, car les autres escales étaient toujours sur des îles ! La neige fond. Dans le silence absolu de l'Antarctique, on entend les glaciers craquer, les avalanches détonner au loin, et les blocs de glace qui tombent dans la mer bercent à chaque fois le bateau d'une petite vague. Même les icebergs se font plus rares dans la baie de Paradise Harbour. Cela nous redonne l'espoir de pouvoir traverser le canal Lemaire demain.

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samedi 11 décembre 2010

Decouverte d'un nouveau continent

A 20km du Cap Horn, nous attendons que la tempête passe (260km/h enregistrés ce jour au Cap Horn), puis nous décidons de faire un petit crochet dans notre périple. "Vous en reviendrez changés", "Il n'y fait pas si froid", "Le Drake n'est pas si compliqué à traverser" nous dit-on. 500 milles nous éloignent du premier abri en Antarctique: Vamos!
S'ensuivent 4 jours de navigation: passage du Cap Horn un peu mouvementé, puis traversée du Drake sous ciel bleu et pluie par alternance, accompagnés d'albatros et pétrels (qui ressemblent à des squelettes), puis vient aussi la neige. La température de l'eau baisse vite à 0 degrés, tandis que l'air descend à 1°C les deux dernières nuits! Impossible de ne pas finir nos quarts de nuit sans sentir brûler nos doigts de pied. Chaque manoeuvre est un nouveau challenge pour les mains. Nous découvrons que l'Antarctique, ca se gagne! Néanmoins, le lueur du jour nous accompagne en continue, ce qui aide à repérer les éventuels icebergs.
Hier soir, Henri voit un premier iceberg, puis un caillou glacé, "la cathédrale" au bout de 3 jours et demi de navigation. Jean-Baptiste négocie ce matin l'approche dans le canal Bransfield, en contournant l'Isla Snow, un dôme de neige sur la mer qui fait croire à un mirage. Puis j'aperçois l'Isla Deception, un cône volcanique enneigé et haut de 500m, et dont le centre est envahi par la mer qui est notre destination.
L'entrée du coeur du volcan, appelée les "soufflets de Neptune" n'est large que de 200m et compte un grand nombre d'échouements de grands navires.
A l'intérieur, nous sommes encerclés de montagnes aux couleurs marron, gris et blanc. Quelques pingouins nous accueillent en faisant des sauts dans l'eau.
Au fond se trouve une petite anse où nous pouvons mettre l'ancre devant un glacier et de grands dormeurs: les otaries bronzent sur la plage.
Le froid apporte juste encore plus de magie à l'endroit, mais nous sommes contents de pouvoir enfin nous réchauffer dans le bateau!

Anaïs

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mardi 7 décembre 2010

Ushuaia, escale obligée pour le Brise de Mai

On dit que c'est la ville la plus australe de la planète, avec ses 60000 habitants environ et un air de fin du monde en effet. Impossible d'acheter un pull-over ou un souvenir sans écrit dessus "Ushuaia fin del mundo". La neige s'accroche à toutes les montagnes, et Ushuaia ressemblerait presque à un village de haute montagne, avec ses chalets et ses maisons en bois, sa station de ski, et l'omniprésence des mouffles et des bonnets. La météo est capricieuse : vent, neige, pluie, grêle, soleil se succèdent à grande vitesse et il ne se passe pas un jour où on puisse dire : "aujourd'hui il fait beau", ou "aujourd'hui il ne fait pas beau".
Le ponton du club de voile est un véritable repère de loups de mer. Ce sont pour la plupart des bateaux "charter", qui emmènent des passagers visiter les confins du monde : Géorgie du Sud, Antarctique, îles Sandwich, Cap Horn... Ici tout est normal : les aller-retours en Antarctique, les 40 noeuds qui soufflent en permanence et les coups de vents à 60 noeuds, en vérité dans la bouche de nos voisins de ponton passer le Cap-Horn semble être une ballade tranquille. Echange de cartes marines et de bons conseils, permettent au Brise de Mai de repartir sereinement pour la suite du voyage. Nous embarquons 200 litres supplémentaires de gasoil, et des vivres pour un mois et demi car Ushuaia est notre dernière vraie ville avant Puerto Natales, fin janvier.
Le 3 décembre, le Brise de Mai s'apprête à traverser le canal Beagle pour aller à Puerto Williams au Chili, emmenant à son bord Henri, le nouvel équipier, et Jean, un skipper pro qui veut rejoindre son bateau à Puerto Williams. En arrivant à Ushuaia fin novembre, nous avions subi une claque à presque 70 noeuds dans le canal Beagle. Nous nous attendions donc au pire mais... c'est plutôt dans la pétole que nous finissons cette traversée.
Puerto Williams est encore plus au sud que Ushuaia, et donc c'est bien ici la ville la plus australe de la planète, avec 2000 habitants dont 1000 militaires et 1000 civils. La ville abrite aussi le club de voile le plus austral du monde : il s'agit d'un vieux bateau de l'armée chilienne, qui a été échoué au fond d'une rivière, et auquel s'amarrent les voiliers. Dans le vieux bateau, un bar a été aménagé ainsi que des cabines WC/douche : le grand luxe.
Le lendemain déjà, nous repartons en direction du Cap Horn, qui n'est plus qu'à 200km. A la sortie du canal Beagle, on peut voir la mer fumer au loin : ce sont les williwaws qui devalent les montagnes avec violence, et ce sont de véritables tornades qui balaient le Brise de Mai à sec de toile. Nous nous arrêtons le soir à Puerto Toro, qui comme nous le rappellent les panneaux, est le village le plus au sud de la planète. L'endroit compte une dizaine de familles dont 8 militaires et 2 pêcheurs. Puis nous repartons le lendemain matin pour les archipels Wollaston et Hermite. Navigation très tranquille malgré la réputation infâme du lieu, et la légère brise qui nous poussait au début finit par nous abondonner pour de bon. Phoques et dauphins curieux se cotoient un moment pour jouer dans notre étrave. Malgré une mer plate comme un miroir, on peut s'imaginer les tempêtes qui passent ici car les arbres sont tous complètement courbés par les vents d'ouest. Nous nous abritons dans un mouillage à moins de 20 km du Cap Horn, où nous devons attendre une bonne fenêtre météo.
Jean-Baptiste
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samedi 27 novembre 2010

Arrivée à Ushuaia

Nous quittons aujourd'hui l'ami Brise de Mai, mais pas sans un dernier message pour ceux qui suivent Anaïs et Jean-Baptiste!

Nous aurons passé un peu plus d'un mois à bord, tout au long de la côte argentine. Petite étape pour eux, voyage immense et si intense pour nous..
Les paysages magnifiques, toujours sauvages et immenses,
les baleines qui nous saluent de la queue,
les lionnes de mer qui nous font la fête quand on arrive à un mouillage,
les pingouins qui faisaient peur à Anne-Laure,
les pieds et mains gelés,
la chance qu'on a eu avec les vents,
l'arrivée à l'Ile des Etats, grand rocher noir sous les étoiles,
les mouillages paradisiaques et les randonnées délirantes que nous avons découverts sur cette Ile! Ile que nous avons, tous les cinq je crois, vraiment adorée...,

le PHARE DU BOUT DU MONDE!!!,

la traversée du Détroit de Le Maire par 40 noeuds de vent, et une rafale à 52 noeuds!,
les sommets enneigés tout autour de nous dans le Canal de Beagle,
la lumière toujours changeante et belle,
les jours de plus en plus longs...
sont seulement quelques uns des points qui auront marqué notre séjour sur le Brise de Mai.

Ajoutez à cela de très bonnes bouffes, d'excellentes parties de UNO, des jeux où on chante plein de chansons et des discussions presque philosophiques qui s'étendent et s'étendent, pendant qu'Anaïs, bercée sans doute par tant de bonheur, s'endormait sur l'épaule de Jean-Baptiste, et vous aurez je crois un assez bon aperçu de ce qu'il s'est passé à bord pendant le dernier mois.

Vous comprendrez aussi que je retiens presque des larmes en attrapant mon sac, et cherche les bons mots pour exprimer UN IMMENSE MERCI à BRISE DE MAI, CAP'TAINE JB et ANAÏS!! et bon vent à tous les trois.. GRACIAS Y SUERTE!
 
Camille

jeudi 25 novembre 2010

Islas de los estados

Voici la véritable histoire de ce que nous avons vécu à l'Ile des états:

Dimanche, nous avons marché sur le corps des géants endormis...
Avions-nous vraiment mesuré les conséquences de ces rencontres?

Protégés par une palissade d'arbre qui borde l'océan, les créateurs du monde sont venus se reposer, fiers de leur grande oeuvre terrestre, pendant que Dieu quittait le jardin d'Eden pour le Paradis!
Du bateau, nous remarquâmes d'abord Ali al Maktoum dans son turban de pierre, le createur du Moyen-Orient qui somnole la bouche délicatement ouverte... la buée qui sort de sa bouche pendant sa lente respiration rappelle que l'antartique n'est pas loin! Entêtée au fier Ali, apparut alors la belle Rokia Koulibali, la femme noire, mère de l'afrique, qui ne dort que d'un oeil et surveille sa belle savane par delà l'océan atlantique!
Au Nord ouest, en levant la tête, il nous était impossible de manquer Nestor Alvarez, l'Européen, sûrement le premier à se coucher après avoir créé le vieux continent, saoul avec son gros nez, et s'endormant sur un frais oreiller de neige!
Entre Nestor et Ali, plus discret se cache le grand Patchacamac, qui façonna les Amériques à coups de soleil et de pluie. Il écoute la Cordière des Andes au delà du Détroit de Lemaire, lui souffler dans les vents d'ouest les nouvelles du nouveau monde.

L'idée nous vint que quelques trésors avaient été cachés sous leurs couches et, forbans que nous sommes, nous aurions bien eu tord de ne pas en profiter! Décidés, nous jettâmes la chaloupe à l'eau et profitant d'un passage ouvert par un petit torrent, nous nous attaquions non sans mal à la palissade... Après un bon moment d'escalade parmi les fougères, les pins penchés, les falaises et les troncs en décomposition, nous venions a bout de cette ensceinte que nul sentier ne traverse... Est-ce un enchantement ou la mouelleuse mousse de leur drap? Une belle lassitude invitant à la sieste éternelle nous envahissait pendant que leurs gardiens ailés vinrent tournoyer autour de nous... Ils nous toisèrent pendant plusieurs minutes et repartirent dans les airs faire leur rapport à leurs maîtres... Aussitôt après leur départ, nous bûmes de l'eau fraîche, nous avalames des céréales en bâton et nous repartimes vers le sommet le plus proche!
De la première des trois tours (Mont de los tres torres), nous vîmes ce que nous cherchions. Sur la côte Ouest du fjord de Puerto Parry dort la sorcière du mont Fitton! J'avais vu en songe que les poils de son nez (la seule partie bien visible d'ailleurs de son anatomie) étaient des herbes magiques mais nulle indication ne m'a été donnée sur leurs pouvoirs!
L'ascension n'était pas forcément aisée mais à la force des bras, nous nous issâmes sur sa protubérance, l'époustouflante vue de l'océan Atlantique au Nord et de l'océan Pacifique qui s'avance au Sud nous firent presque oublier de lui tirer les poils du Nez! Etant balayés par les vents à enrhumer un géant, nous nous glissâmes au bas du nez de la sorcière de peur que ne lui vienne un rhume et l'envie de se moucher!
Notre forfait accompli, fiers et exténués, nous rentrames par le chemin des lacs, remontames sur le bateau et débouchames une bonne bouteille de Whisky!

Je passe rapidement sur les jours suivants, où nous aperçûmes des dizaines d'autres géants... Lundi, nous avons dû réparer la grand voile déchirée de part en part, heureusement assez haut, là où elle n'est pas très large, puis Mardi nous sommes allés avec beaucoup d'émotions au phare du bout du monde, (nous sommes les premiers de la saison 2010-2011 à y être passé comme l'atteste le livre d'or), puis nous sommes passés Mercredi au Sud de l'Ile à contre courant, nous avons avancé très lentement, malgré des rafales de vent à plus de 40 Noeuds (70Km/heure, elles sont appelées ici du poétique nom de williwaws)... puis nous avons mouillé à Puerto Vancouver, une petite baie qui finit avec une jolie plage de sable gris! Elle est reliée par un Isthme à Puerto Cook, de l'autre coté de l'île avec un cimetière de marins et une grande plage de galets... un petit coin de paradis où les naufragés seront bercés pour l'éternité par le chant méditatif du va-et-viens de la mer sur des galets. Aujourd'hui le baromètre chûte d'heure en heure, malgré le grand ciel bleu, nous nous sommes réfugiés dans une petite crique, bien à l'abri, bien ammarés de part et d'autre à la falaise. Serait-ce la colère de la sorcière qui se prépare?

Ce recit date d'une semaine, couvre du 14 au 19 Octobre, la suite dans le prochain message!
Mathieu

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mardi 16 novembre 2010

DE PUERTO DESEADO A L'ILE DES ETATS

DE PUERTO DESEADO A L'ILE DES ETATS

Ode à nos sauveurs de Puerto Deseado

Puerto Deseado est le dernier port d'escale possible pour les voiliers qui naviguent vers Ushuaia. Dans ce port de pêche peu abrité, lorsque les vents de Sud et d'Ouest ont décidé de souffler, les manœuvres deviennent difficiles.

Le « Club Nautico » qui nous accueille est en fait un petit bateau pilote installé à quai, entre les immenses bateaux de pêche et parfois même les géants: les porte-conteneurs. Cette « launcha » à laquelle nous nous amarrons porte le nom d'une tribu indigène de Patagonie australe: la « Yamana ».

Miguel et Jorge nous attendent à bord de la launcha. Jorge reste 24heures, avant d'être remplacé par Enrique son acolyte, et ainsi de suite. Nous profitons ainsi de leur compagnie et de leur rassurante présence à nos côtés sans discontinuer. Leur aide s'est d'ailleurs révélée indispensable à bien des moments...! Nous leur dédicaçons ces vers:

L'arrivée d'un porte-conteneurs menace nos journées.
Les abords du Yamana nous devrons quitter,
Pour le laisser manœuvrer, dans l'anse étriquée,
Devant les rochers, nous devrons aller mouiller.

Viendra ce soir? Viendra pas?...Demain??

Dans la nuit noire, le signal est donné, enfin.
Pluie glaciale, vent puissant, et au ventre la faim;
Mais qu'à cela ne tienne, nous n'avons peur de rien..
La bouée et l'encre tiendront-ils contre les embruns?

« Ayuda! Ayuda! Enrique! No motor! Las rocas! »

Grâce à la VHF, Anaïs lance l'appel,
La vilaine amarre dans l'hélice s'est fait la belle;
Plus d'moteur, plus de bouée, et les courants sont tels,
Brise de Mai... les rochers... l'angoisse est naturelle!

Miguel et Enrique, agités sur le pont
Du Yamana, vite vite, des bouts nous échangeons;
Et très bientôt à quai, ils nous ramèneront.
Grâce à eux moins de mal, que d'intenses émotions!

Il ne restera plus à Jean-Baptiste qu'à plonger demain matin pour débloquer le bout coincé dans l'hélice du moteur. L'eau est à 7°, l'air à 9°!!!!!.... Et entre parenthèses, le porte-conteneur n'arrivera que demain soir. Allez JB!! T'es trop fort!!


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Le processus ascensionnel

Nous devons passer la pointe, celle de cette satanée Ile aux Pingouins, qui influe sur les vents à contre courants et crée une houle délirante.
La volonté est très souvent de rigueur en navigation, mais elle peut s'avérer impuissante lorsque le processus ascensionnel a déjà été déclenché. Trop tard, les filières nous appellent...
Dans ces moments, chaque mouvement, chaque action aussi minime qu'elle soit, représente une épreuve qu'il faut calculer longtemps à l'avance.
C'est alors que le regard, le sourire, l'aide de nos équipiers est une main tendue qui nous réchauffe le cœur et nous donne de la force.
A côté de cette solidarité, de cet esprit d'équipe, il y a le vent dans les voiles, Brise de Mai qui file, les couchers et levers de soleil magnifiques et à jamais uniques, les dauphins et leurs sauts si toniques, les mers d'étoiles et l'océan infinique...
Toutes ces choses omniprésentes nous rappellent les raisons de notre présence ici, maintenant, et la certitude de ne vouloir être nulle part ailleurs.


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Terre en vue!

Après quatre jours de navigation, nous arrivons à 2heures du matin sur la côte nord de l'Isla de los Estados. Cette île inhabitée et tellement sereine, à 18 miles de la pointe de la Terre de Feu, est la prolongation de la Cordillère des Andes. Un bout de terre sauvage si proche de l'Antarctique.
La nuit est noire, le ciel rempli d'étoiles, et la terre une masse noire au relief escarpé. Chacun à son poste: Anaïs à la barre, Jean-Baptiste au radar, Mathieu se repose un peu après avoir tenu son quart. « Qui voit quelque chose? ». Nous sommes toutes les deux à l'avant. Nos yeux s'habituent à l'obscurité et nous pouvons donner la direction. « Là, un peu plus à droite! Nous pouvons jeter l'ancre devant cette petite plage ».
Nous devinons des arbres sur les versants de l'Ile. Enfin! Un mois de voyage en Patagonie ne nous a pas donné l'occasion d'en voir beaucoup! Demain, nous gonflerons l'annexe, et partirons découvrir cette Ile aux trésors, escale tant attendue...


Anne-Laure et Camille

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mardi 9 novembre 2010

Météo capricieuse

Ola Amigos!
Le Brise de Mai attend la bonne fenêtre météo pour aller en Terre de Feu, le temps pour moi de vous préparer des vidéos sur nos amis les animaux qui se pressent nombreux pour venir admirer notre bateau. Après la magnifique Caleta Horno, nous avons mouillé devant l´Isla Tova qu´on aurait pu appeler l´île aux pingouins. Nos petits amis hauts comme 3 pommes sont vraiment très drôles a regarder. Je passerai sous silence qu´une de nos équipières a peur des pingouins. Pourquoi?c´est un mystère. S´ensuivit une traversée de 300km pour rejoindre Puerto Deseado, "Le port désiré2, 15.000 habitants, et le réconfort de revoir enfin d´autres êtres humains, la civilisation, internet, telephone, pub, tout quoi...

A bientot

Jean-Baptiste

Nos videos:
http://www.dailymotion.com/video/xfkfxc_isla-tova_travel
http://www.dailymotion.com/video/xfkome_peninsula-valdez_travel

mercredi 3 novembre 2010

Nos amies les bêtes

Nous sommes arrivés à Puerto Madryn accompagnés de dauphins et jets lointains de baleines. Nous débarquons au Yacht club de Puerto Madryn en annexe, sur une plage végétale où un tracteur vient nous tracter l'annexe dans le yacht club. Nous retrouvons Camille et Anne-Laure qui continuerons la navigation avec nous jusque Ushuaia et partons rencontrer la faune de la Peninsula Valdez: pingouins, éléphants de mer, baleines, guanacos (espèce de lamas), nandus (espèce d'autruche), tatus, moutons.... les animaux ne manquent pas.
Le vent s'est levé Mardi matin et nous prévoyons un coup de vent pour l'après midi, nous n'avons pas été deçus, à la sortie du Golfo Nuevo, des vagues de plus de deux mètres, les baleines nous disent au revoir par des sauts magistraux!Première journée un peu difficile pour les filles pour qui c'est la première nav'... je suis surpris je commence à bien supporter la mer! Après 20 heures de navigation fatiguante, nous pensions remettre l'équipage d'aplomb à Punta Tombo, au milieu d'une colonie de pinguins... La baie est chahutée, les pinguins sont cachés, nous sommes repartis pour l'après midi vers Puerto Santa Elena!!!
Après une bonne nuit réparatice, nous partons pour une petite rando, Puerto Sant Elena n'a pour port que le nom, c'est une plage perdue au milieu de nul part à une dizaine de bornes du phare de San José, perdu lui aussi au bord de l'atlantique... la pampa aride, les arbustres ne dépassent que rarement les 50 centimètres et sont broutés par les moutons. Quelques lézards et surtout un magnifique duo de chouettes se dérobent à notre passage... Le temps d'un petit dessin, certains vont voir et même se baignent près des lions de mer (otaries) qui nagent dans la petite baie au pied du phare!
Rentrés un peu tard de la rando nous décidons d'aller passer la nuit à Caletta Sara, un petit bras de mer dans lequel se niche un club de pêcheur... douches chaudes! Ici une colonie de lion de mer femelles, très curieuses, se sont appropriées la baie! A peine avons nous jeté l'ancre qu'elles viennent inspecter toutes les parties émergées du bateau, puis l'annexe gonflable que nous mettons à l'eau! Elles sortent la tête de l'eau chaque fois que l'on sort sur le pont pour voir qui est là! Très expressives, une me fait penser par un petit hochement de tête interrogateur à la petite boule de poils qui squatt mon canap'...
Jeudi, la marée est montante l'après midi, n'ayant pas d'information claire sur les courants, nous faisont le pari que le courant sera Ouest Est lorsque la mer monte et qui nous tirera dans le canal Léones jusqu'à un petit mouillage au Nord de l'ile du même nom. Une bande de dauphins artistiques nous accompagne juste avant le canal. Ils jouent avec l'étrave puis dépassent le bateau pour faire un concours de sauts sur l'avant, la palme sera decernée à celui qui se fait une joie de taper avec sa queue sur la vague juste devant le bateau, les places d'honneur pour les trois dauphins qui nous rejoignent de face avec des sauts plus hauts que les vagues... un spectacle juste magique!Nous arrivons au canal Leones: Pari Perdu! nous affronterons sans vent, au moteur, un courant à contre de la houle qui creusera les vagues... aucune ne déferlera sur le Brise de Mai! Il est vraiment stable ce bateau et nous amenera presque à sec dans la petite baie!
La nuit, le vent tourne au Nord, le bateau tangue, l'alarme du GPS retentit au point du jour, le vent nous pousse vers les roches de la plage. Si la marée descent encore, nous irons probablement toucher, il est temps de lever l'ancre... Pas facile, c'est le premier mouillage où nous nous étions amarré à la côte, par une sortie digne d'une épreuve de fort boyard, Anne-Laure va décrocher l'amarre et saute dans l'annexe gonflable, tin tin tin tintin tin tin tin tinnnnnnnnnn tin tin tintin tin tintin tatatatatin... elle a l'indice et revient à la force des bras...Il est grand temps de se diriger vers la caleta Horno pour de nouvelles aventures, parait-il le meilleur mouillage de la région...
Effectivement, nous arrivons dans un petit fjord bien abrité de la houle. Cependant il y a pas mal de vent et de courant, pas possible d'aller mettre les deux amarres necessaires à la rame... JB nous prette le moteur. Cool! c'est la première fois que je fais de l'annexe tout seul... mission accomplie on rentre au bateau... le moteur cale... pas moyen de faire avancer l'annexe sans que le moteur cale à nouveau! nous sommes poussés par le courant... ce coup-ci, c'est Kolanta! Pendant une heure et demi Camille et moi nous relayons pour tirer l'annexe à terre pendant que l'autre l'empèche de frotter contre la roche sous les cris d'encouragement périodique du Brise de Mai! Arriver à l'amarre que nous avions accrochée, nous nous laissons glisser, guidés par l'odeur de la quiche qui sort du four! L'après midi ce sera ballade dans les canyons et collines, les Guanacos se sauveront à notre passage pendant que des oiseaux que l'on imagine être des condors surveillent notre annexe laissée sur la plage!
Voilà on est dimanche, petite grasse mat' bien méritée, nous repartons à l'instant pour 15 miles vers ce que le guide dit être un petit paradis,...
Mathieu
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mercredi 27 octobre 2010

Patagonie

Après nos périples brésilien et uruguayen, le Brise de Mai doit subir une révision technique avant le grand Sud. Quelques jours passés à Buenos Aires pour revoir le gréement dormant, racheter du matériel, et ... réparer Sailmail, grâce auquel j'envoie ce message.
Buenos Aires est une immense mégalopole (13 millions d'habitants) à l'allure très européenne. L'accueil des argentins est très sympathique, quelques échanges enthousiastes nous permettent de découvrir leurs racines à la fois italiennes et espagnoles, la fameuse viande de boeuf locale et les bars à tango. Enfin, nous voilà prêts à partir en direction de la Patagonie ! Nous sommes quatre à bord, puisque Mathieu et Martin nous on rejoint : Mathieu nous suivra jusqu'à Ushuaia, tandis que Martin ne fera qu'un tout petit bout avec nous, pour quelques jours.
Une petite traversée vers Mar del Plata nous permet de nous mettre dans le bain : le vent souffle fort, il fait froid, nous devons faire une pause en cours de route pour soulager les estomacs qui se vident peu à peu dans la mer. A Mar del Plata, nous avons à nouveau un temps très agréable, soleil et 20°C. C'est une escale très connue car tous les navigateurs célèbres en partance pour la Terre de Feu ou L'Antarctique sont passés par ici. Et pour cause : c'est la dernière escale technique possible avant Valdivia au Chili (à 4000 kilomètres).
Martin repart pour Buenos Aires, et nous continuons à trois pour franchir les 460 milles qui nous séparent de notre première escale en Patagonie, la péninsule de Valdez et Puerto Madryn. C'est un sanctuaire marin où les baleines viennent pour la reproduction, ainsi que les pinguins, lions de mer, éléphants de mer notamment. La durée des journées s'allonge peu à peu tandis que la température de l'eau passe sous les 10°C. Nous espérons que la Patagonie sera clémente avec nous mais pour l'instant tout se passe bien !

Jean Baptiste

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mercredi 13 octobre 2010

Printemps austral en Uruguay

A mesure que nous descendons vers le sud, la température se rafraichit et l'atmosphère devient printanière, avec un temps très ensoleillé et une température agréable et un vent frais venant de la mer.


Nous avons pu faire le carénage du bateau à Rio Grande do Sul, au Brésil. Les installations étaient tout juste suffisantes pour le Brise de Mai. La grue pouvait soulever max 8 tonnes et le bateau fait 7 tonnes à vide. Après de savants calculs, nous en avons conclu qu'il valait mieux vider le bateau au maximum de peur que la grue ne ploie sous le poids. Nous avons donc vidé au moins 300 L d'eau, 100L d'essence, l'annexe, et nous-mêmes, pour le gruttage. Ca a tenu le coup mais on a retenu notre souffle (Anaïs, moi, le grutier). Le problème suivant venait du tracteur utilisé pour tirer le chariot, qui n'avait à priori pas été concu pour tirer plus de 8,000 tonnes. A force d'à coups et de persévérance, le tracteur fini par nous tirer sur quelques mètres, suffisamment pour que nous puissions travailler. C'est donc un travail accompli : le Brise de Mai est retourné tout propre à l'eau.

Autre détail, nous avons pu réparer le chauffage, qui pourra nous être utile au Cap Horn.

Nous avons pu ensuite profiter d'une légère brise de nord pour nous diriger vers Montevideo, la capitale de l'Uruguay, où nous sommes arrivés après 2 jours de navigation très calmes. Une ville très sympathique, à taille humaine avec ses 1.5 millions d'habitants. Véritable changement culturel aussi, puisque nous sommes passés dans le pays ou on consomme le plus de maté (un espèce de thé très fort qu'on boit à toute heure, en pleine rue), et où on se nourrit quasi-exclusivement de grillades de boeuf succulentes. Nous sommes ensuite allés à Colonia de Sacramento, ville classée patrimoine mondial de l'humanité, où les argentins viennent par cohortes en ferry et en voilier le week end. Par chance nous repérons une bouee libre et nous prenons de vitesse un argentin qui la convoitait aussi.

Après seulement 5 jours en Uruguay, il nous faut repartir pour Buenos Aires, car nous y avons rendez-vous avec notre prochain équipage : Camille, Anne-Laure et Mathieu. Le soleil est au beau fixe et la météo toujours aussi clémente.

http://www.flickr.com/photos/brisedemai/sets/72157625030515535/
Jean-Baptiste

samedi 2 octobre 2010

Un avant-goût d'Argentine

Arrivés dans le canal de Florianopolis, nous rencontrons plusieurs petits problèmes. Des fonds de 1m40 (qui nous plongent la quille 50cm dans la vase), puis un pont de 17m de haut a marée basse (le bateau fait 16m40 + une antenne) et c'est avec le souffle retenu que nous passons juste dessous. Enfin nous arrivons au port, qui n'a pas été dragué depuis très lontemps. Nous devons attendre la marée haute pour pouvoir nous mettre à quai. A marée basse, le bateau se plante dans la vase...au moins le bateau ne bouge pas mais nous n'avions jamais vu ca!

Autre problème à Florianopolis: la ville est très sympathique mais la pluie ne s'arrête jamais. Nous organisons donc une excursion dans les terres: les cascades d'Iguaçu. On dit que ces cascades sont plus belles que les chutes du Niagara. Ce qui est sûr, c'est qu'Iguaçu est magnifique. Pour les voir au mieux, il nous faut aller en Argentine: galère, galère! Nous allons à la frontiere en bus pour faire tamponner notre sortie du Brésil. Bien sûr, notre bus ne nous attend pas et nous devons prendre le prochain (une heure plus tard). La frontière argentine est à 3km, mais ce coup-ci, le bus nous attend (ouf!). Il nous aura néanmoins fallu plus de 2 heures pour rejoindre le parc naturel d'Iguaçu argentin.

Mais c'est un excellent premier avant-goût de l'Argentine, et nous avons maintenant hâte de rejoindre Buenos Aires en bateau. Les petites maisons remplacent les buildings, le rouge brique nous change du gris, des odeurs de terre agréables nous montent au nez, et la convivialité est toujours de mise. Notre premier échange avec un argentin aura été au bureau de change: il était fier de me dire qu'il avait une Renault (une laguna), pensait que je devais en avoir une, puis tous ses collègues ont su qu'il avait une cliente qui s'appelle Renault!
Le parc naturel est impressionnant: des cascades spectaculaires et nombreuses, une faune étonnante et des papillons par milliers, un site très touristique mais respectueux de la nature, des kilomètres de ballades et enfin, le soleil!
Nous profitons d'être dans la région pour visiter également Itaipu, le 2eme plus grand barrage hydroélectrique au monde, partagé entre le Brésil et le Paraguay. Il dessert 25% de la consommation brésilienne et 90% de la paraguayenne! Ce barrage est immense.

Retour au bateau pour une nav' de 350 miles vers Rio Grande (2 jours et demi), notre derniere escale brésilienne. Le port est accueillant, pas un seul bateau à moteur. Nous pensons y séjourner quelques jours et y faire le carénage.

A bientôt, en Uruguay ou Argentine, qui sait?

Anaïs

mercredi 22 septembre 2010

Costa Verde : La côte n'est pas verte par hasard !

Entre Rio de Janeiro et Sao Paulo, le Brise de Mai a pu traverser la Costa Verde  (côte verte) avec ses forêts tropicales et ses centaines d'ilôts : Ilha Grande et ses 100 plages, plages de rêve sous les cocotiers ou plages de surfeurs à perte de vue. Mais attention ici aux essaims de mouches qui nous attaquent : on a beau courir sur la plage, les essaims nous tournoient autour de la tête et ne veulent pas lâcher prise ! Heureusement ces mouches n'ont pas l'air de piquer. Puis nous avons réussi l'escalade du Pico Papagaio (le pic des perroquets), presque 1000 mètres d'altitude à travers la forêt tropicale. Le lendemain, nous avons été harrassés par les riches "paulistas" (les habitants de Sao Paulo), qui viennent en masse le week end dans les mouillages tranquilles, avec leurs dizaines de scooters des mers et de yachts gigantesques, qui nous tournoillèrent autour pendant toute la journée (comme les essaims de mouches). Malgré ce tourisme un peu assourdissant, l'Ilha Grande reste magnifique car il n'y a quasimment pas de constructions autorisées sur l'île. Le Saco de Ceù ( par exemple, un mouillage en forme de lac où on ne peut entrer que par une petite entrée en bateau, appelée "Enseada das Estrelas" car l'eau est tellement plate et limpide que les étoiles s'y reflètent la nuit. Ou bien la Praia de Lopes Mendes, considérée comme l'une des plus belles plages du Brésil !
Ensuite, cap sur Paraty, une ville historique presque intacte du 17ème siècle d'où partait l'or du Brésil pour le Portugal. Les rues sont inondées par la mer à marée haute pour permettre leur nettoyage. Nous y profitons de notre dernier jour de soleil, 28°C, car pour le lendemain la météo va se dégrader. Le Brise de Mai va trouver un endroit un peu plus tranquille pour mettre l'ancre à l'abri. Le vent se lève, et la pluie commence... et nous on commence à comprendre pourquoi la Costa Verde est si verte ! Car depuis une bonne semaine, nous guettons le moindre rayon de soleil, mais il ne vient pas ! Depuis Paraty, nous sommes passés par l'ilha do Cedro, l'ilha Anchieta, Ilhabela... sous la grisaille ! Nous en profitons pour avancer un peu plus vite que prévu.
Nous sommes arrivés à Florianopolis hier matin après une traversée de 2 jours. Ici nous sommes à la latitude des Iles Canaries, et il fait entre 18°C et 20°C. On sent que l'Antarctique n'est plus très loin.
Depuis Rio, nous sommes tous les 2 seuls à bord, Anaïs et moi, et tentons de manoeuvrer le bateau à 2 aussi. Heureusement, avec nos 4 mois d'expérience depuis la France, nous nous en sortons pas mal.

A bientôt

Jean Baptiste

samedi 11 septembre 2010

En route pour Rio de Janeiro!

Nous quittons Vitoria après avoir profité des bons restos de la ville et de la piscine du port, et faisons route vers Perocao pour la nuit, petite baie qui nous permet de réduire la grande navigation qui nous sépare de Buzios.
Buzios! Le paradis de Brigitte Bardot, qui n'était alors qu'un petit village de pêcheurs quand elle y venait. Aujourd'hui, c'est une station balnéaire avec de nombreuses boutiques ouvertes toute la nuit pour les fans de shopping (de quoi énerver les garçons!), de belles plages tout autour de la péninsule où on se baigne dans une eau limpide, de magnifiques points de vue (qui nous obligent à traverser une plage nudiste ou emprunter des chemins très escarpés), et nos premiers pingouins qui restent timides et se montrent à peine.
Mais la météo annonce du mauvais vent pour dans quelques jours alors il faut reprendre la route qui nous amène à Arraial Do Cabo.
NOus arrivons à un petit mouillage où nous nous sentons seuls au monde devant une magnifique plage de sable blanc. L'eau turquoise nous attire dans l'eau avec nos masques et tubas pour contempler les fonds. Nous croisons petits poissons et énormes oursins, qui nous forcent à ruser pour monter sur les rochers. Nous escaladons la colline et trouvons en chemin pour la ville lézards multicolores et serpents qui se trouvent épiés par nos photographes.
La petite ville de pêcheurs est sympathique et nous découvrons à son extrémité une nouvelle plage de sable blanc et dunes à perte de vue. De retour a notre mouillage, Chloé et Brice nagent avec les pingouins qui sont plus sociables qu'à Buzios!

Nous avons 80 miles a faire pour rejoindre la Baia de Guanabra: Rio de Janeiro où nous arrivons malheureusement de nuit. Ici les ports peuvent coûter 75€ la journée, alors mieux vaut ruser pour pas payer trop cher! Nous nous arretons donc dans un port pas cher mais trop loin de la ville. Nous changeons donc de port pour trouver un port avec un prix correct, mais avec service minimal (nous devons mettre l'ancre, mettre l'annexe sur un ponton douteux qui nous a coûté une amarre). Mais nous sommes dans la ville de Rio, entre la pao d'açucar et le Corcovado!
Nous partons a la découverte du centro et ses buildings, de santa teresa et son tramway, le pao de Açucar et son téléphérique, Copacabana et ses joueurs de volley (mais sans les mains!) et Ipanema et ses surfeurs.
Mercredi, nous partons a la Police pour les formalités. Pour tous ceux qui connaissent la maison de fous dans "les 12 travaux d'Asterix", on s'y est cru! Nous nous sommes même retrouvés chez INTERPOL!!! Mais nous en sommes sortis vivants.
Il est maintenant temps pour Chloé et Brice de nous quitter et pour Jean-Baptiste et moi de partir pour Ilha Grande, l'île aux 100 plages.

A bientôt!

Anaïs

dimanche 29 août 2010

De Santa Cruz à Vitoria

Et voilà, on s'arrête dans un petit mouillage d'apparence tranquille, à 2km en annexe d'un village sympa : Santa Cruz Cabralia - petite église colorée, habitants adorables qui nous resoudent une pièce fissurée "gratuitement... mais un pourboire serait bienvenu". Petit incident, l'arrière de l'annexe se décolle au milieu du trajet vers Santa Cruz. On le retient à la main, puis on l'attache avec un bout. Et le soir, les quelques péchous qui coincent la bulle près du port nous regardent repartir dans l'annexe, l'un qui écope, l'autre qui regonfle en cours de route, un troisième qui rafistole l'arrière !
Le lendemain, Neptune, qui est décidément de mauvaise humeur, frappe de nouveau, et le Brise de Mai se coince dans un banc de sable ! Les locaux, toujours sympas (et un peu amusés) plongent à l'eau, viennent nous aider. On tente de faire gîter avec une ancre reliée en haut du mat, on plonge pour mesurer les fonds, mais rien à faire : on passe une nuit un peu irréelle dans un bateau échoué à 45 degré. Aucun problème, le capitaine JB ne perd pas le nord et en profite pour remplacer l'anode et enlever les coquillage sous la coque "qui nous perdent bien un demi-noeud". Finalement à la marée montante, on tire sur les ancres et se sort du banc sans dommage.
Le lendemain, c'est reparti pour deux jours de nav, avec un nouvelle équipière, Chloé, qui remplace Séverine.
Au large des îles Abrolhios, c'est le grand rendez-vous des baleines. On en voit une de si près qu'Anaïs, qui crie d'enthousiasme, lui fait faire demi-tour. Certaines sautent, la tête hors de l'eau, envoient des jets d'eau aussi hauts que le bateau, d'autres font le poirier en montrant la queue, ou envoient des coucous de leur nageoire... du grand spectacle. A défaut de baleine, on pêche un gros thon à la chair rouge qu'on mange au dîner.
Enfin après deux nav de nuit sous un ciel magnifique, on arrive à Vitoria, le grand port de l'état d'Espirito Santo. Adieu Bahia !

Brice

lundi 23 août 2010

Sem pressao na Bahia

Nous voici revenus de France avec un nouvel équipage, Brice et Séverine, pour de nouvelles aventures. Nous nous empressons de faire le plein afin de partir au plus vite (JB a d'ailleurs mis dans le caddie tout ce qui paraissait bizarre mais comestible). Les timing sont serrés car Séverine nous quitte dans une semaine.
Cap vers la sortie de la "Baia dos todos os Santos", où les vagues tentent de nous retenir et amarinent l'équipage un peu brutalement, puis le vent se calme et nous arrivons à l'arquipélago de Tinharé. Cette première escale est un vrai paradis: de magnifiques plages, des couleurs splendides, des villages et habitants très accueillants. Nous avons pu y faire 2 belles ballades. L'une vers le village de Gamboa en longeant les plages et un petit arrêt "massage d'argile bienfaisant" sur la route. L'autre vers le village de Morro de São Paulo, chemin que l'on nous avait déconseillé et que nous avons fini presque a la nage ("plan foireux à la Jarry" comme dirait Séverine). A l'arrivée, le village est une récompense avec ses rues de sable, ses plages qui se succèdent, des caipirinhas...
Mais il faut repartir pour la prochaine baie: Baia da Camamu. Nous nous arrêtons a Campinho qui a peu d'intérêt et nous sommes donc allé voir le village voisin en lancha (petit bateau pour voyageurs). Nous découvrirons que l'île est très petite mais le village est très joli.
Nous partons le lendemain pour Itacaré mais le vent souffle fort (25nds) et vient du sud (notre direction). "Vous partirez seulement si Neptune le veut" nous avait dit un plaisancier brésilien. Nous avons en effet été contraints à faire demi-tour et avons été bloqués 2 jours dans la baie, une bonne raison pour découvrir mieux les environs: Barra Grande et Camamu.
Le vent est toujours sud mais nous décidons de tenter à nouveau, afin d'amener Séverine sur une ville mieux désservie. Cap donc pour Ilheus (60 miles) avec un vent de face, courant de face, tirage de bords et les morals baissent en voyant qu'en 2heures nous nous sommes approchés de 2 miles. Nous finissons donc a Itacaré: 20 miles en 10heures, du jamais vu! Nous touchons quelques fois un banc de sable à l'entrée quand deux pêcheurs bienveillants viennent à notre secours et nous montrent le chemin. Nous arrivons à un magnifique mouillage sur un village de pêcheurs très sympathique.
Enfin, nous faisons route vers Santa Cruz pour aller chercher Chloé. Navigation de 130 miles au près, petite panne d'essence (la toute 1ère sur le Brise de Mai), la soudure du génois se fend, mais les courants s'inversent puis deux grandes ombres dans l'eau... des baleines énormes viennent se montrer à 100 mètres du bateau. Impressionnant!!

Anaïs

samedi 14 août 2010

Appel a candidature

Nous recherchons des equipiers motives pour nous accompagner sur une partie de notre tour du monde !
Nos escales seront les suivantes :
5 septembre : Rio de Janeiro
15 octobre : Uruguay
25 octobre : Buenos Aires
Escales possibles le long des cotes de l Argentine, au plus tard a Puerto Deseado le 15 novembre
10 decembre : Ushuaia
Fin decembre : passage du Cap Horn
28 decembre : depart de Ushuaia.
15 janvier : Punta Arenas
31 janvier : Puerto Natales
19 fevrier : Chacabuca
26 fevrier : Chaiten
12 mars : Puerto Montt
15 mars : Valdivia
Traversee du Pacifique
Ile de Paques : arrivee vers la mi-avril

Nous pouvons accueillir des equipiers aux dates suivantes :
entre le 15 septembre et le 15 novembre, possibilite pour de plus courtes periodes
entre le 15 novembre et le 10 decembre , 4 semaines non segmentables
entre le 31 janvier et le 19 fevrier, pour 3 semaines

a partir du 12 mars, pour la traversee du Pacifique.
A priori on peut trouver des avions :
- quotidiens entre l Ile de Paques et Santiago du Chili
- 2 fois par semaine entre Tahiti et l Ile de Paques

Selon les cas, nous adapterons si besoin ces dates de 2-3 jours en fonction des moyens de transport possibles.

Nous attendons vos reponses !!!

Jean-Baptiste et Anais

vendredi 13 août 2010

Retour à bord du Brise de Mai

Après de très courtes vacances en France (10 jours), nous revoilà à bord du Brise de Mai. Depuis notre arrivée à Salvador, nous avons déjà eu le temps de visiter un peu la région, avec une randonnée de 3 jours et demi dans le parc national Chapada Diamantina : 6 heures de bus pour y aller, puis une randonnée éprouvante à travers la forêt et les vallées. Nous avons pu nous baigner (même Anais) dans une cascade de 400 mètres d'eau !
Ensuite nous sommes allés faire une ballade à bord du Brise de Mai dans le baie de Salvador, la "Baia de Todos os Santos". Tout d'abord l'île Itaparica, où nous avons rencontré un ancien loup de mer atterri ici il y a plus de 20 ans,  puis sur l'île de Bom Jesus, où le village de pêcheurs est situé à quelques centaines de mètres d'une île privée pour brésiliens richissimes : arrivées en hélicoptères, yachts de luxes avec musique à fond... très fort contraste avec les favelas de Salvador !
Nous avons passé les 3 ou 4 jours restants à Salvador : ici on est tout de suite saisi par l'ambiance, les voitures qui scandent des slogans politiques et les vendeurs de café ambulants avec la musique à fond, les vendeurs de "Salgadas e doces" qui envahissent tous les trottoirs, les gamins des rues, pieds nus, qui tendent la main. On a pris le bus plusieurs fois, c'est mieux que Space Mountain : les vieux bus délabrés et sans amortisseurs foncent comme des dératés, grillent tous les feux rouges, se coursent entre eux pour arriver les premiers à l'arrêt et ainsi ramasser tous les clients, mieux vaut avoir le coeur bien accroché !

Nous repartons aujourd'hui pour l'Arquipélago de Tinharé

Jean-Baptiste

vendredi 23 juillet 2010

Arrivée à Salvador de Bahia

Nous sommes arrivés ce matin à Salvador de Bahia, après une traversée de 2000 milles, et 17 jours , 17 heures en mer.

Que dire après une telle expérience ?
Nous sommes encore sonnés par le mal de terre, et mal réveillés de cet état trouble créé par le bercement constant des vagues de l'Atlantique. Nous sommes partis le dimanche 4 juillet de Casamance, en plein dans le "pot au noir", cette zone où les vents de l'hémisphère nord rencontrent ceux du sud : une pétole complète, nous avons épuisé une bonne partie de nos réserves de carburant. Alors que le pessimisme gagnait le coeur de l'équipage (est-ce qu'on va arriver à temps pour l'avion ?), le vent s'est finalement remis à souffler très légèrement, permettant au Brise de Mai de "manger" ses premiers milles... La mousson commençant tout juste en Afrique de l'Ouest (voir les précédents messages !), bien rapidement cette légère brise s'est transformée en un vent désagréable de sud-ouest, donc en plein dans le nez. Mer hachée par les vents qui se croisent, éclairs déchirant le ciel pendant la nuit, notre compteur de milles qui n'avance pas, mais il nous faut tenir bon, avec un seul espoir : passer l'Equateur ! Après une semaine à lutter contre la pétole et les vents de la mousson, nous traversons un gros nuage noir pendant la nuit, puis enfin le vent commence à tourner : nous rattrapons enfin les alizés du sud, juste avant le passage de l' Equateur. Le passage de l'Equateur a été un grand moment, car enfin nous étions dans les alizés, à fond et vent de travers. Les hommes ont sortis leurs plus belles chemises, champagne et foie gras (merci Didier) pour l'occasion, mémorable !
La suite : 1200 milles à 6 noeuds dans les alizés, qui ont soufflé assez forts ( 20 à 30 noeuds presque tout le long), le spectacle des nuages et des vagues était magnifique. Nous n'avons rencontré qu'un seul bateau de pêche, quasiment en plein milieu de notre traversée. En parlant de pêche... très peu de réussite : 3 touches , 1 seule suivi de prise, une espèce de grosse daurade qui devait faire dans les 80 cm. Une bonite nous a échappé à moins de 30m du bateau.
Nous avons découvert Salvador sous la pluie, c'est en fait une immense mégalopole de gratte-ciels : impression bizarre, de voir cette grande ville embrumée dans les nuages après 2 semaines et demi de solitude complète. Les premiers pas sur terre ont été chancelants, les premiers échanges avec les locaux hésitants, mais tout va bien, on est prêt pour la suite de l'aventure !

Jean-Baptiste

samedi 3 juillet 2010

En route pour le Brésil !

Hier soir nous avons subit  un grain violent (c est le debut de la saison des pluies), il y a eu 60 noeuds avec l orage, l'ancre a rippe et heureusement que notre voisin suisse était là pour nous éviter. On s'en sort bien néanmoins ! Les grains sont plutôt courts : il y a du vent pendant 30 minutes max, puis ensuite plus de vent et il pleut.
La Casamance était magnifiques, les paysages de mangrove, de rizières et les pirogues des pêcheurs, les villageois très accueillants et curieux mais aussi très fiers, l'odeur de l'Afrique, les danses des femmes et les enfants qui courent partout, tout cela fait de la Casamance un endroit vraiment envoutant. Certains y restent même scotches plusieurs années...


Avec Anais, on a trouve cette region très paisible et accueillante pour les touristes, par contre c'est l'aventure pour les moyens de transport... 15h de ferry depuis Dakar, puis depuis Ziguinchor la route est inaccessible car trop dangereuse, donc les eventuels touristes (quasi -aucuns, sauf les ONG et les voiliers), doivent prendre les pirogues a partir de Ziguinchor pour rejoindre les villages (voir les photos !).
On a repris des forces hier avant d'attaquer la traversée, mais la mini tempête a retarde notre programme de rangement. A priori on va s'avancer ce soir vers un village plus proche de l'embouchure, pour un départ dimanche vers le Brésil.

On espère pouvoir donner des nouvelles via la radio pendant la traversée, cependant on n'est pas sûr de pouvoir le faire car on est assez loin des antennes relai les plus proches actuellement.

En attendant le Brésil, j'ai mis en ligne la deuxième partie des photos de la Casamance :
http://www.flickr.com/photos/brisedemai/sets/72157624411675034/
 
A bientôt
 
Jean-Baptiste

jeudi 1 juillet 2010

Goodbye Casamance

Bonjour, " Kasoumaï ",

Voilà, le séjour en Casamance se termine aujourd'hui...
Brise de Mai a quitté Dakar mercredi 23 juin et est arrivé dans la capitale de la Casamance (Ziguinchor) hier, après 7 jours de découverte de cette magnifique région - avec pour équipage Anaïs, Jean-Baptiste, Valérian, Jean-Marie et nous 2. Nous avons retrouvé sur place Didier qui rentrait de St Louis.

Chaque jour, en Casamance, la découverte d'un nouveau village se faisait grâce à l'accueil très chaleureux des habitants, en particuliers des enfants ravis de nous faire visiter. Une pensée notamment pour As à Niomoun, Pascal à Kalisseye et Jean à Djiromait.

Mais d'autres expériences uniques ont eu lieu pendant cette semaine sénégalaise: prendre une douche sous la pluie tropicale (merci la saison des pluies qui arrive et qui nous a enfin permis de nous laver!!); acheter du pain local pour 100 francs CFA (soit 0,15 euros) et des huîtres séchées (Valérian a d'étranges goûts gastronomiques!); partager des expériences de nav avec d'autres propriétaires de voiliers (à noter la soirée bien arrosée avec nos voisins suisses allemands!); observer la vie sauvage (lamantins, pélicans, dauphins, crabes, oiseaux de toutes sortes); manger beaucoup de riz pour lutter contre la Tourista (Anaïs et JB ont été les premières victimes...); cuisiner des bananes flambées et cuire des lasagnes au four (histoire de réchauffer un peu plus le carré!); préparer les moustiquaires (obligation de lutter contre nos ennemis nocturnes!); détecter les "hoax" de Valérian qui en semait dans nos conversations; nager dans la rivière Casamance (peu importe les risques de croiser parasites ou crocodiles, il fallait juste se rafraichir des 42°C); participer à un mariage musulman très rythmé; survivre à un énorme orage (grand merci à Jean-Marie d'avoir construit un paratonnerre autour du mât en pleine nuit et d'avoir sauvé nos vies!) ou bien encore sauver la chaussure qui est tombée par dessus bord (ce qui a valu 3 points de suture à Stefan qui s'est ouvert la main en remontant sur le bateau). Beaucoup d'émotion et surtout de souvenirs inoubliables.

Un dernier resto improbable hier soir tous ensemble (le Tamarinier) et en route! Un grand merci au Brise de Mai et aux jeunes mariés pour l'accueil. On est maintenant nostalgiques de devoir quitter l'équipage qui part pour le Brésil...

* Alice & Stefan *

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mercredi 30 juin 2010

18, 25 Juin : Club de voile de Dakar, bolon d'Ouniomouneye : en route pour la serenite

Le 18 Juin, Alice répond à l'appel de son ancienne collègue de travail chez Sandoz, accompagnée par son ami Stefan. Le lendemain, Jean-Marie, ancien colocataire des navigateurs, monte à bord quand Didier descend pour la semaine.
Nous sommes au Club de voile de Dakar. C'est une marina paisible, dans laquelle on peut trouver l'approvisionnement, les compétences, et aussi les conseils des vieux briscards de partout, ceux qui ont jetté l'ancre ici il y a 7 jours, 7 mois, 7 ans. Il y règne une atmosphère lente et calme, celle des centres nautiques en fin de la saison. On peut y trouver un bar, des douches, une voilerie, une mama bijoux, une mama légumes, et des hommes (papas?) de bonne volonté, toujours prêts à rendre des petits services pour quelques CFA.
Seul inconvénient à ce petit coin de paradis, des dizaines d'oiseaux nourris par le proche marché à poisson de Dakar, tous disposés à faire de notre pont un musée des horreurs gastriques. Notre passage dans le centre ville de Dakar fut bref : on peut y trouver tout ce que propose une ville occidentale, mais le centre ville est plein de vendeurs à la sauvette tellement insistants que rapidement, on espère mettre le plus d'eau possible entre nous et ces réminiscences d'une société que nous étions contents de quitter. Vivement la tranquilité de la Casamance!
30 heures de nav', et l'on retrouve l'air frais, les quarts de nuit, pimentés par le slalom entre des filets de pêche et des pirogues pressées. Pour couronner le tout, un petit coup de vent nous secoue les derniers miles avant l'arrivée. Une fois dans les bolons, l'on dort, on se détend, on se douche sous les averses, après quelques verres de vin offerts par des suisses bien accueillants. Les paysages sont magnifiques, les photos à peine moins. A bientôt!
Jean-Marie
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dimanche 20 juin 2010

Dakar nous voilà!

Voila, nous sommes enfin a Dakar : dépaysement total :).
La traversée s'est globalement bien passée, malgré une grosse premiere journée pleine de mauvaises surprises !
Cela a commencé par une scéance d'alpinisme, Anais a du monter jusqu'en haut du mat, malmenée par le tanguage du Brise de Mai, pour aller démeler le spi (photo).
Puis nous avons (encore) eu la mauvaise surprise de voir le pilote automatique tomber en panne, et il l'est resté quasiment jusqu'a la fin du voyage, heureusement que nous etions 4 pour les quarts de nuit !
Et jamais 2 sans 3, soudainement la baume s'est détachée du mat, déchirant un petit morceau de voile au passage. La baume a ete facilement remise en place en remplacant le boulon defectueux, et la voile est actuellement en réparation a Dakar.

Malgré ca nous avons bien avancé avec un bon vent arrière, donc avec le spi gonflé 12h par jour, et tout ca avec un grand soleil. Nous avons aussi croisé pas mal de poissons volants, meme d'un peu trop près parfois, et un banc d'au moins une trentaine de dauphins (photo). Et comme toujours un compagnon a plumes, Pepe le pigeon perdu (photo).

Nous sommes arrivés vendredi a crepuscule a Dakar, acceuillis par un etrange coucher de soleil brumeux et coloré, les odeurs de terre africaine nous parvenant au fur et a mesure que nous contournions la péninsule de Dakar.

Mon premier contact avec la cote le lendemain matin a été plein d'émotion, cela faisait 10 ans que j'avais quitté l'Afrique, et apparemment ca me manquait :). Le club de voile est très sympathique et ces deux derniers jours ont été riches en rencontres, entre les navigateurs plus ou moins africanisés que nous avons rencontrés, et nos amis qui nous ont rejoint sur le Brise de Mai : Alice et son compagnon Stefan, ainsi que Jean-Marie.

En attendant d'autres news nous avons mis de nouvelles photos en ligne sur flickr :
http://www.flickr.com/photos/brisedemai/sets/72157624315476454/
http://www.flickr.com/photos/brisedemai/sets/72157624315688356/

Valérian

vendredi 11 juin 2010

Photos

photos du 28 mai au 5 juin :
http://picasaweb.google.fr/jdautzen/06Canaries?authkey=Gv1sRgCI3509WNhOrUwwE&feat=directlink

Et pour vous faire patentier, ci dessous une photo de l ile de La Palma, vue du haut ! On voit aussi El Hierro, au fond ...
http://www.flickr.com/photos/brisedemai/4691473952/


jean-baptiste

Adios Europa

Apres l une de nos premiere nav tranquille, nous sommes arrives a La Palma au petit matin (naviguer de nuit aux Canaries paye!). Un petit vent nord-est nous a permis de naviguer avec un vent travers sans trop de difficultes.
Apres une journee zonarde (Valerian nous a tout de meme fait une sieste jusque 20h30!), nous voila partis a la decouverte de cette nouvelle ile, beaucoup moins touristique et c est tant mieux.
La Palma est decrite comme le paradis des randonneurs: nous sommes donc allé vérifier ca par une petite randonnée de 7h (histoire dque Valerian fasse son bapteme de rando comme il se doit!) ou nous avons monté 1200m de denivelé a travers les forets tropicales pour arriver a une multitude de cascades avec et sous lesquelles nous sommes redescendus. Ca a été une excellente rando avec un paysage changeant et ou nous nous sommes pris de sacrees douches froides.
Le lendemain nous avons loué une voiture pour aller contempler le Parque Nacional de la Caldera: paysages magnifiques qui ont donné des idées de futures randos a Didier et JB.

Nous avons quitté hier La Palma pour El Hierro, notre dernier arret avant le Senegal. Chose qu on aurait jamais cru possible aux Canaries: nous avons eu petole! meme le spi ne gonflait pas, il a fallu donc mettre le moteur.

Il est maintenant temps de preparer le bateau au depart pour demain afin de pouvoir accueillir le prochain equipage a Dakar. Le capitaine a verifié la météo et ca devrait envoyer du bon vent!

A bientot

Anaïs

mercredi 9 juin 2010

Photos

Nouvelles photos en ligne :
du 7 mai au 28 mai

Jean-Baptiste

lundi 7 juin 2010

Histoire de volcan

Yep,

Semaine dernière nous avons pu faire quelques belles randos (3 jours de marche au total). Ténérife est à l'image de l'Espagne... développement non durable en bord de mer, ou le béton côtoie le béton dans un style hétéroclite pour touriste. L'avantage de ce développement pour touriste Allemand, bein c'est la pinte de bière à 1€ !!!
Mais pour qui veux user ces guiboles sur les chemins un peut éloigner de la cote, c'est tout bonnement magnifique. C'est ainsi que nous somme partie faire le Teide, volcan qui est aussi le plus haut pic d'Espagne avec ces 3700 m d'altitude. Monter à pied pour une partie de l'équipage jusqu'au refuge, l'autre partie de l'équipage monte au refuge en téléphérique (on dira pas les nom ;-))) Le matin levée pour tous à 4h15 et départ 1h plus tard. Monté sans difficulté si ce n'es l'altitude... arrivé au sommet dans des vapeur de souffre et avec 30 Italiens... c'est fou le peuple en haut d'une montagne à 6h30 !!!
C'est marran les attraction à touriste, style sortie en mer sur un bateau pirate avec la music de pirate des Caraibe et sur le prospectus marqué "dauphins 100% garantie"... afin de vérifier la garantie des dauphin, on monte tous sur les boudins de Bernadette (=nom de l'annexe, je précise) direction... un élevage de poisson, ou deux espèce de dauphin à moitié obèse nageote autour des parcs à poisson, pour attendre ceux qui partes de l'enclos... et le fameux bateau pirates à coté !!!

Le soire venu petit changement d'équipage, Joelle, Charle et Karine prenne le bus direction l'aeroport après une dernière bière et Valèrian rejoint le bateau à 2h30... Pas de bière pour lui à son arrivé car 1h30 plus tard on largue les amarres direction Las Palmas...

ZA+
Didier

vendredi 4 juin 2010

Premieres photos

Vous trouverez quelques photos sur notre page Flickr (cf. photos defilantes a gauche de cette page). ¡ Adiós !

Jean Baptiste

dimanche 30 mai 2010

A la conquete des iles

Ola Amigos,

Cyril nous a quitte ce vendredi matin pour laisser place a 4 carollais: Didier, Joelle, Charles et Karine. Nous sommes tout de suite partis vers le port de Puerto Mogan, magnifique endroit dans le quel nous avons pu se balader et savourer quelques tapas et la premiere biere canarienne de nos amis. J ai eu aussi la chance de me doucher pres d un scorpion et de cafards (tous inoffensifs).
Nous quittons le port et faisons un arret au bord des falaises pour alpaguer du poisson. Combis, masques, tubas, bieres pour Didier et arbalette pour Charles, et nous voici partis a la chasse! Resultat: une biere sirrotee sur un rocher au soleil et un drole de poisson et une seiches peches par notre grand pecheur.
Nous avons ensuite fait route vers Teneriffe. Comme il aurait ete dommage de baisser nos moyennes, c est avec force 7-8 que nous avons navigue; 4eme ris et genois a peine deroule; Karine, JB et moi bien au chaud humide allonges a l interieur, Charles dans sa cabane, Joelle blottie sous la capote de roof la tete sur un winch et Didier qui sourit dans le cockpit a sa cinquantieme douche marine. Bref, une nouvelle nav de reve!
Voici maintenant venu le temps de profiter du soleil de Teneriffe. Nous sommes a Los Christianos qui est un grand complexe touristique, mais ou le soleil et la chaleur sont garrantis. Demain nous partons a la conquete des terres teneriffiennes: randonnee dans le nord et centre de Teneriffe

A +

Anais

jeudi 27 mai 2010

Suite de notre périple : Lanzarote, Fuerteventura, Gran Canaria

Premier changement d'équipage cette semaine : Gilles et Ghislain sont revenus en France, Cyril nous a rejoint à Fuerteventura.

Lanzarote était surréaliste avec des paysages volcaniques à perte de vue : nous avons fait le tour d'un immense cratere après avoir marché plusieurs kilomètres dans un ancien champ de lave.

Puis nous sommes passé par Fuerteventura , très touristique avec des paysages sahariens. On a pu aller se baigner devant les complexes touristiques 5 etoiles (très belles photos).

Nous sommes arrivés mardi matin à Gran Canaria : 350 000 habitants dans la capitale, Las Palmas. Ca nous change des 80 000 habitants a Lanzarote et 70 000 habitants à Fuerteventura.

Nous sommes partis escalader le sommet avec Cyril, mais c'était un peu nuageux. Heureusement nous avons pu trouver un bon bar a tapas au retour.

Tout va bien, parmi les points notablesz : le pilote automatique re-marche, l'enrouleur de genois fonctionne mieux (j'ai passé une journée a monter et descendre du mat).

à bientôt

Jean-Baptiste

mercredi 19 mai 2010

Arrivee aux iles Canaries !

Nous sommes arrivés à Arrecife, sur l'ile de Lanzarote, vers 22h00 mardi soir.


Nous n'avions vu aucune terre depuis la Galice, puis tout à coup la grande masse sombre du Roque del Este est apparue, marquant l'entrée dans l'archipel des Iles Canaries après 6 jours de vagues et de vent.



La croisière en bref :

922 milles parcourus en 6 jours soit 6,15 noeuds de moyenne,

Montagnes russes pendant toute la traversée et pour cause : le vent n'a jamais faibli, toujours entre force 5 et 7 Bt

Pilote tombé en panne au bout de 3 jours : on a du se relayer nuit et jour ! Donc un peu fatigué !

Animaux rencontrés : les dauphins bien entendu, mais aussi des tortues, des poissons volants, de multiples oiseaux, et on a aussi percuté deux gros animaux (environ 3 mètres qui ressemblaient à des petites baleines).

Jean Baptiste

jeudi 13 mai 2010

Le Brise de Mai sous les aliz=?ISO-8859-1?Q?=E9?=s

Le 1er jour de notre périple, vendredi 7 mai, aura été le calme avant la tempête.
Nous avons subit une dépression cyclonique dans le Golfe de Gascogne, force 7-8, à partir de samedi soir.
L'équipage a tenu bon ! Dimanche midi, sous une averse torrentielle, un ciel bleu apparait comme un mirage, notre joie éclate !
Mais en réalité il s'agit de l'oeil du cyclone , juste le temps pour nous de nous refaire une petite santé. Très peu de temps après, la tempête repart de plus belle... et cette fois vent debout. Nous avons dérouté vers le petit port de Carino, et sommes arrivés assez épuisés lundi matin vers 7h00.
Pas trop de casse, malgré quelques petites réparations à refaire.

Nous sommes repartis mardi pour La Corogne, puis mercredi après-midi nous avons profité d'un créneau météo favorable pour faire route vers les Canaries. Nous naviguons actuellement à 7,5 noeuds, en vent arrière, au large de Porto.
Arrivée prévue mercredi prochain à Lanzarote.

A bientôt !!!

Jean-Baptiste

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mercredi 12 mai 2010

3 jours de fou !

Nous sommes arrivés à la Corogne après 3 jours 1/2 de navigation dans le Golfe de
Gascogne qui ont été un peu éprouvants ! Nous avons en effet été pris dans une
dépression qui nous a tous usé, nous, et la manille de la grand voile qui a lâché !
Nous sommes cependant arrivés sains et saufs dans le port de plaisance de la
Corogne, dans une marina très accueillante. Les tapas nous ont vite remis d'applomb,
et nous pouvons désormais partir sereinement pour 7 jours de navigation en direction
de Lanzarote. Vivement les alizés, car pour le moment, on se croirait en Bretagne :
le crachin ne s'arrête plus !

samedi 8 mai 2010

Mais ou est Charlie ?

Nous sommes désormais 5 à bord : Charlie nous a rejoint depuis ce matin. Il est plutôt du genre impassible, il doit peser
quelques grammes et il a des ailes. Complètement insensible à toutes nos tentatives pour l'amadouer,
pourtant pas farouche il n'hésite pas à se poser sur notre pied ou sur la table du déjeuner.
Sinon pour le reste de l'équipage, tout va bien. On navigue actuellement sous spi, eh oui il ne faudrait pas
qu'on se fasse rattraper par la Barquera (une régate qui part aujourd'hui et qui va à la Corogne), sinon on
n'aura plus de place dans le port.
Encore quelques progrès à faire pour les radiotéléphonistes que nous sommes
à bientôt
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vendredi 7 mai 2010

La magie de Sailmail

Après avoir démonté la radio, bidouillé l'antenne, démarré un portable sur linux, nous avons enfin réussi
à nous connecter à Osy, l'émetteur Belge de Sailmail pour récupérer les mails et envoyer celui-ci !

Déjà quelques aventures en ce départ calme et sans vent : nous avons aperçu une bande de dauphins !
Certains ont du mal à s'amariner, mais le saucisson, le champagne, le chocolat, le vin et le cidre nous aident
à tenir !

A bientôt pour de nouvelles aventures !

JB & Gilles, les pirates de la radio :)

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jeudi 6 mai 2010

J-1 avant le départ!

Ça y est, le départ approche. Nous faisons les dernières petites mises au point, 2 caddies de courses à charger sur le Brise de Mai, l'un de nos moussaillon est arrivé et l'autre pas loin, les derniers visiteurs en route, et nous sommes fin prêts à partir! La date officielle de départ sera donc le 07 mai 2010. Cap pour la Corogne que nous devrions atteindre en 3 jours selon le Capitaine! Vents prévus: nord nord-est, force 3, donc conditions idéales pour nous porter vers l'Espagne! Seul bémol: il fait froid mais ca devrait bientôt s'arranger (pour nous en tous cas ;-))
Côté sensations, pas le temps d'y penser! "Il faut y aller" dit le capitaine, alors on verra une fois partis!

Encore une fois, n'hésitez pas à nous écrire, nous donner des nouvelles et nous rejoindre! Nous, on vous tient au courant de notre avancée et des futures anecdotes (et je pense qu'il y en aura!)

A bientôt!

lundi 26 avril 2010

Paré pour le grand tour !

Ce week end, nous avons quasiment terminé les derniers travaux. La liste interminable se raccourci enfin. Après un 2ème essai en mer, qui s'est bien passé cette fois, c'est donc avec sérénité que le Brise de Mai s'apprête à s'élancer pour le grand tour. Nous avons bataillé dur, que ce soit avec les assureurs, pour la place de port ou pour faire face aux avaries récentes, mais on s'approche d'une victoire.
Il ne manquera alors plus que l'équipage, qui arrivera dans une dizaine de jours, et ce sera le grand départ.
Nous avons préparé les bouteilles de champagne pour l'occasion !

A bientôt

samedi 10 avril 2010

Notre voilier met la main à la patte pour le Brise de Mai

Le test en mer du week-end de Pâques fût très... rapide.
Le Brise de Mai a affronté le gros temps, montrant qu'il pouvait résister à toutes les tempêtes !!!

L'équipage... a montré son manque d'expérience en ce début de saison : un peu trop dur pour une première sortie ! Rien de grave cependant, si ce n'est que notre voilier en est quitte pour reprendre son fil et ses aiguilles.

J'en profite pour mettre à jour la liste de nos équipages ci-dessous.

à bientôt à bord !

jeudi 1 avril 2010

Derniers préparatifs

Bonjour tout le monde !

A un peu plus d'un mois du départ, nous en sommes aux derniers préparatifs ! Après 6 mois de travail intensif, le "Brise de Mai" sortira pour un test en mer ce week end de Pâques.

Une stabilité à toute épreuve, une capote de roof pour protéger du froid et des embruns, un intérieur confortable et resplendissant... Sans compter la bonne humeur de l'équipage (la plupart du temps) ! Que rêver de plus ?


Il reste des places, donc venez nous rejoindre à bord !!!


Pour résumer :

Départ le jeudi 6 mai de Bretagne, direction les Îles Canaries avec une arrivée pour le 21 mai.
équipage : Gilles, Ghislain.
Places restantes : 2 personnes

Ensuite, ballade tranquille dans l'archipel des Canaries : randonnée, découverte des îles, détente au programme
Nous n'avons personne du 23 mai au 28 juin, mais c'est pas grave ca nous fera un petit moment pour nous deux.
Il n'y a plus de place pour la semaine du 28 mai au 5 juin. Equipage :  Joëlle, Didier, Charles, Karine

Nous quittons les îles Canaries le 10 ou 11 juin pour Dakar, au Sénégal
équipage : pour l'instant, 2 personnes : Didier, Valérian
Places restantes : 2 places.

Ensuite, cabotage le long du Sénégal, jusqu'à la Casamance (fin juin / 1 er juillet au plus tard)
équipage : Jean-Marie, Alice et Stefan, Valérian
Il n'y a plus de place pour cette étape.

Le 1er juillet, nous quittons le Sénégal pour Salvador de Bahia, que nous devrons atteindre au plus tard le 1er août.
équipage : pour l'instant, 2 personnes pour la traversée : Didier, Jean-Marie
Places restantes : 2 personnes à partir du 1er juillet


Pause de 10 jours à Salvador : le capitaine et sa femme rentrent en France pour cause plus grande ;)

A partir du 11 août, le capitaine et sa femme reviennent à bord (enfin j'espère)
Si tout se passe bien, nous nous dirigerons ensuite vers Rio de Janeiro que nous devrions atteindre fin aout ou début septembre.
équipage : pour l'instant, 2 personnes : Séverine, Brice
Places restantes : 2 personnes à partir du 11 aout


Pour la suite, nous vous tiendrons bien entendu au courant.

Notre objectif étant d'accueillir le maximum de personnes, n'hésitez pas à me contacter si un de vos amis ou parent souhaite nous rejoindre.
Et pas de panique : notre voyage est long, donc nous aurons la possibilité d'accueillir tout le monde. Le tout est de faire le pas pour nous rejoindre !!!


A bientôt j'espère

Jean-Baptiste

mardi 16 février 2010

Prendre les billets d'avion !!!

Salut,

C'est le moment de se lancer... et de prendre les billets d'avion !!!

Pour rappel, nous partons le 5 ou 6 mai, direction les Iles Canaries.
plusieurs solutions :
1) Nous rejoindre dès le début
2) Le parcours "light" : excursion à travers l'archipel des Canaries
3) L'etape Canaries => Sénégal
4) La totale voire plus : me contacter pour devis personnalisé


Prenez maintenant vos billets pour les Iles Canaries, tant que les prix sont corrects.
Etape 1 : prendre les billets
Etape 2 : me dire quels billets vous avez pris, parmis le choix ci-dessous

Ci-dessous les vols que nous allons desservir : il s'agit de la compagnie Transavia (pas cher)

Aller
21 mai : Lanzarote 125 EUR
23 mai : Fuerteventura 110 EUR
28 mai : Gran Canaria 95 EUR

Retour

21 mai : Lanzarote 125 EUR
23 mai : Fuerteventura 80 EUR
28 mai : Gran Canaria 110 EUR
5 juin : Tenerife 95 EUR
12 juin : Tenerife 125 EUR (pour cette date, prévoir dans le budget un ferry inter-iles)

mardi 26 janvier 2010

Attention travaux!

Hello tout le monde,

Petit point sur l'avancement de notre future maison et engin flottant ;-)
- la cabine du Capitaine: presque achevée. Plus que le plafond à terminer et notre cabine sera enfin prête
- la cabine des Invités: après une déco très rustique, cette cabine a été passée au blanc. Il nous reste à ajouter les équipets verts
- les toilettes et douche: adieu le liège! Bien que c'était d'un certain goût, nous nous sommes battues à enlever le magnifique liège sur les murs pour le remplacer par du PVC. Dommage pour l'acoustique, on vous entendra les chanteurs de douche
- la cuisine: l'endroit que tout équipier redoute pendant une nav' mouvementée: elle a simplement été nettoyé et éclaircie
- le carré: nous avons dû à notre grand regret enlever la moquette écossaise. Notre prédécesseur nous a dit qu'une moquette qui a 30 ans de mer est agreable aux pieds le matin. Nous n'allons malheureusement pas bénéficier de ce réel avantage et nous toucherons du bois. Enfin, les banquettes ont viré au rouge grâce à l'aide de Marie à la couture.
- A l'extérieur, nombreux winchs, taquets, bouts, renvois et poulies ont poussé un peu partout sur le pont. Nous avons donc maintenant 8 winchs! Bref, Éric s'applique à ce qu'on soit nickels par gros temps. Parlant de gros temps, une magnifique capote de roof va être bientôt installée (merveilleuse invention pour les malades en mer). Il nous restera alors la trinquette et une table pratique dans le cockpit pour prendre le repas le plus important sur un bateau: l'apéro!

Bref, ce bateau va bientôt être prêt comme nous pour le grand voyage.

J'en profite également pour passer le message suivant: il reste des places donc n'hésitez pas à nous contacter même si vos timings ne sont pas encore certain!

A bientôt :-)

PS: Si tout cela vous parait flou, n'hésitez pas à visionner les photos sur le blog.