dimanche 30 octobre 2011

Bali - 2eme episode

Spécimen de faune étrangère
Nous décidons de partir pour une grande ballade en scooter à travers l'île de Bali. Nous faisons une première halte dans un temple de Denpasar. Des locaux m'abordent pour prendre une photo... pas d'eux, mais de moi ! Toute la famille y passe pour prendre la photo avec moi ! A priori ils ne sont pas habitués aux touristes étrangers ici, alors que nous ne sommes qu'à une vingtaine de kilomètres du centre ultra-touristique de Kuta !

Les rizières de Jatiluwih
Après cette séance photo nous repartons, en direction des montagnes de Bali qui culminent à plus de 3000 mètres. Nous nous frayons un chemin à travers les nids de poule sur des étroites routes de montagne, à travers de magnifiques rizières en étages. A un moment donné nous sommes à court d'essence, et la station service n'en a pas non plus. Des locaux nous guident alors jusqu'à la "station service" la plus proche : il s'agit d'une minuscule échoppe qui aligne des bouteilles d'un litre contenant en fait... de l'essence ! Alors que la température commence à se rafraîchir dans les sommets, nous passons le col à près de 2000 mètres et nous arrivons de l'autre côté des montagnes. Nous regagnons rapidement nos 30°C en redescendant de l'autre côté et nous arrivons à Lovina, petite station touristique tranquille pour amoureux en lune de miel.

L'ascension du Kawah Ijen
Le lendemain nous fonçons vers l'île de Java. Nouvelle séance photo pour moi sur le bac. Java est une île musulmane, et dont les villes n'ont pas la beauté et l'harmonie de celles de Bali. Nous entamons l'ascension du volcan Ijen. La route se rétrécit peu à peu en même temps que les nids de poule s'agrandissent, pour finalement se transformer en mauvaise piste à peine praticable par des 4x4 ! Notre petit scooter de ville n'est pas très adapté à ce genre de terrain. Nous voyons passer les locaux sur leurs motos :"no problem" nous disent-ils tous. Et pourtant, il finit par y avoir un problème : "panache" finissent par commenter les locaux. La bécane surchauffe. Il est temps pour nous de faire une pause et de réfléchir : va-t-on vraiment ramener le scooter en état de marche si on continue ? "No problem", nous répètent inlassablement les locaux. Finalement, après quelques kilomètres nous finissons par retrouver le bitume. Nous ré-enfourchons le scooter : le Kawah Ijen est à nous !

Les porteurs de souffre
Ce volcan est unique : il contient le plus grand lac de souffre au monde. C'est un lac d'un bleu clair comme on n'en voit jamais, bordé par un relief de souffre solidifié jaune. A un endroit, le souffre sort des profondeurs de la terre à +300°C, il est alors rouge et dégage une abondante fumée très toxique. C'est ici que viennent les porteurs de souffre. Les paniers sont alignés au milieu de la fumée, attendant leur chargement devant la fontaine bouillante. Les hommes sont capables de porter entre 50kg et 100kg sur leurs épaules. Ensuite ils doivent grimper un chemin de mule escarpé et vertigineux jusqu'à la crête du volcan, pour ensuite redescendre les 4 kilomètres qui mènent à la route. Le tout sans masque à gaz, bien entendu. C'est un travail absolument surhumain, qui rapporte 6 centimes d'euro par kilo de souffre. Certains "vieux" nous montrent leur cale sur l'épaule droite. La barre reliant les deux paniers a formé avec le temps un creux énorme dans l'épaule, entouré de deux gros bourrelets. Tout cela nous parait insensé et surnaturel. Mais le spectacle plus naturel du lac et du souffre est magnifique. Heureusement nous avions des masques à gaz, nous.

Retour à Bali
Il est temps de rentrer à Bali. Nous retrouvons nos copains voiliers, et nous en profitons pour aller tester l'ambiance connue mondialement des nuits balinaises, à Kuta. Facile : offrez l'open bar avant minuit et vous avez la recette d'une discothèque bondée tous les soirs de la semaine. La population se constitue principalement d'australiens, d'indonésiens à la recherche de bonnes affaires, d'indonésiennes à la recherche de clients, et de jeunes d'autres nationalités en tous genre venus s'amuser dans ces endroits en complet décalage avec le reste de l'île. On en ressort étourdit par le bruit, mais ça valait le coup de voir çà !

Et la suite ?
Le lendemain matin, nous nous démenons avec les autorités locales pour faire nos papiers de sortie, et nous repartons en direction de Singapour. La suite au prochain épisode !

Jean-Baptiste

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mercredi 26 octobre 2011

Bali - 1er épisode

Les boudins volants
En arrivant devant le port de Benoa, nous distinguons de plus en plus nettement une activité intense, un bourdonnement frénétique devant le port. Bienvenue à "Bali resort". Les balinais ne manquent pas d'imagination pour inventer les attractions les plus folles. Finis le scooter des mers ou le ski nautique, tout ça c'est "has been". Ici de gros boudins flottent ou volent en tout sens, entraînés par des bolides à moteur. Les touristes s'accrochent à ces engins, fonçant entre les alignements de bateaux qui s'amassent devant le spot de plongée.

Serangan
Déception en arrivant à Benoa, ce port qu'on nous avait décrit comme "dégueulasse" confirme sa réputation. Marche arrière toute, nous filons à travers les boudins volants et les fous du volant vers la petite baie de Serangan, une petite île reliée à Bali par un pont et abritant un village paisible et coloré.

Code de la route indonésien
Nous louons un scooter car ici c'est le moyen de transport principal. Nous nous retrouvons rapidement au milieu d'une meute hurlante de "bikers". Nous tâchons d'oublier très vite toutes nos idées reçues concernant le code de la route. Ici, il ne faut jamais regarder dans le rétroviseur ni mettre le clignotant, on peut passer au feu rouge et rouler à contresens sur l'autoroute ou n'importe quelle route d'ailleurs, zigzaguer entre les voitures, doubler sur la bande d'arrêt d'urgence, prendre les sens interdits sans un remords, bref presque tout est normal. Et n'oublions pas l'utilisation très intensive du klaxon, bien sûr. Mais que fait la police ? Elle est bien là, mais trop occupée à ramasser les bakchichs aux feux rouges pour veiller au respect des règles. Ou plutôt si, les seules règles locales sont : ne pas être devant la ligne blanche au feu rouge, porter au choix un casque ou bien un bandeau traditionnel autour de la tête, avoir des manches longues, ne pas allumer les phares de jour, ne pas être blanc. Pour pimenter le tout, il y a les poules, chiens, vaches, gamins, scooters qui déboulent au milieu de la route sans se préoccuper de regarder à droite ou à gauche, les travaux non signalés, les nids de poule et autres obstacles les plus divers. Tout cela rend la conduite "exotique".

Ubud
Avec des amis voiliers, nous décidons de visiter Ubud, haut lieu de la culture balinaise et bastion de l'hindouisme en Indonésie. Nous louons une grosse voiture car nous sommes sept. Je me rend compte très vite que la largeur des routes et la disposition des obstacles a plutôt été calculée pour les scooters. L'exercice est périlleux et épuisant, et finalement un joggeur a droit de se faire taper par notre rétroviseur, heureusement il n'a rien.
A Ubud, nous allons voir des singes qui se sont rendus maîtres de temples hindous, puis nous partons visiter les alentours à pied. La culture et la tradition hindouistes sont omniprésents : des offrandes jonchent le trottoir devant chaque boutique ou maison, il y a des décorations traditionnelles partout, fleurs, statues monstrueuses, étendards, maisons et temples. Bientôt nous atteignons les rizières, cultivées depuis des générations comme de petits jardins. On a l'impression d'être dans un musée vivant.

Le temple hindou
Nous passons devant un temple où de nnombreux balinais sont présents en grande tenue de cérémonie. Nous leur demandons si nous pouvons entrer : non, nous n'avons pas le "sareng". Nous allons aussitôt dans le premier commerce du coin pour demander où nous pouvons nous procurer des sareng. Notre hôtesse nous accueille à bras ouverts, sort tous les vêtements de la famille et nous habille tous les sept ! Nous nous présentons aussitôt au temple, et les balinais ébahis nous permettent de pénétrer les lieux sacrés. Nous sommes maintenant au coeur de l'univers balinais, c'est magique.

La suite au prochain épisode !

Jean-Baptiste

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samedi 15 octobre 2011

Selamat pagi !

Cap sur l'Indonésie, direction Kupang, grande ville dans l'est indonésien. Nous partons avec Eagle (autre bateau français) avec peu d'espoir de faire de la voile: la pétole est annoncée pour toute la traversée.
Après 3 jours monotones, nous apercevons les côtes et un énorme wahoo vient se prendre dans notre ligne: il fait 1m30 !! Il est énorme et nous ne nous voyons pas faire un régime poisson de plusieurs semaines. Nous le remettons donc à l'eau après qu'il ait bien pourri le cockpit !

La ville de Kupang n'est pas intéressante en soi: bâtisses délabrées, klaxons incessants, plages dégueulasses... Ici on doit faire nos papiers et il faut les négocier comme au souk. Nous partons donc au plus vite vers l'île Rinja où l'on peut voir les dragons de Komodo.

Nous arrivons au sud de l'île après 2 jours de navigation: beau cadre, belles plages, mouillage très bien protégé.
Le temps de mettre l'ancre, une tortue pointe son nez, les singes courent sur la plage et 2 magnifiques dragons de Komodo sont en train de les chasser. Chic, on met vite l'annexe à l'eau pour aller marcher et voir ça à terre.
Nous approchons de la plage et les dragons ont l'air de vouloir nous accueillir ! On n'ose pas venir sur la plage. On va un peu plus loin, on beache, ils suivent. On se dit "peut-être qu'ils sont habitues aux touristes qui donnent à manger".
Ça a vraiment une gueule de dragon de près, et voyant que l'accueil n'avait pas l'air très chaleureux, on n'a pas voulu attendre voir s'ils crachent du feu, on a détalé sur l'annexe.
Nous nous renseignons après coup sur un bateau voisin (pour touristes). Ils nous disent que les dragons peuvent attaquer et qu'on ne peut pas aller sur les plages ici ! Bref c'est nous qui passons pour les gros touristes dans cette histoire.
Nous décidons d'aller au nord de l'île où des rangers nous emmènent visiter le coin. Au programme buffles, singes et bien-sûr les dragons, avec lesquels nous faisons plus ample connaissance.
Ce sont des animaux dangereux car tout être vivant est une proie potentielle, peu importe la taille puisque qu'ils mangent les buffles. Ils tuent en mordant leur proie qui mourra soit par perte de sang (leurs dents s'apparentent à celles des requins), soit à cause d'une bactérie qu'ils diffusent lors de la morsure qui fera tomber sa proie au bout d'une semaine. Tout est comestible pour lui, y compris les os (les restes d'un touriste suisse disparu n'ont été qu'une montre et un appareil photo). Bref, on faisait pas vraiment les fiers en pensant que la veille nous nous étions approchés un peu trop près !
Mis à part les animaux, l'île est très belle, moitié forêt, moitié savane avec quelques palmiers qui nous font de l'ombre de temps à autre. La mangrove habite les côtes et le Brise de mai est tranquillement ancré au milieu d'une petite baie dont la paisibilité n'est troublée que par les quelques bateaux à touristes qui passent.
Mais voilà qu'il nous faut déjà repartir, Bali nous attend, 2 jours de nav'

Anaïs

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