Nous décidons de partir pour une grande ballade en scooter à travers l'île de Bali. Nous faisons une première halte dans un temple de Denpasar. Des locaux m'abordent pour prendre une photo... pas d'eux, mais de moi ! Toute la famille y passe pour prendre la photo avec moi ! A priori ils ne sont pas habitués aux touristes étrangers ici, alors que nous ne sommes qu'à une vingtaine de kilomètres du centre ultra-touristique de Kuta !
Les rizières de Jatiluwih
Après cette séance photo nous repartons, en direction des montagnes de Bali qui culminent à plus de 3000 mètres. Nous nous frayons un chemin à travers les nids de poule sur des étroites routes de montagne, à travers de magnifiques rizières en étages. A un moment donné nous sommes à court d'essence, et la station service n'en a pas non plus. Des locaux nous guident alors jusqu'à la "station service" la plus proche : il s'agit d'une minuscule échoppe qui aligne des bouteilles d'un litre contenant en fait... de l'essence ! Alors que la température commence à se rafraîchir dans les sommets, nous passons le col à près de 2000 mètres et nous arrivons de l'autre côté des montagnes. Nous regagnons rapidement nos 30°C en redescendant de l'autre côté et nous arrivons à Lovina, petite station touristique tranquille pour amoureux en lune de miel.
L'ascension du Kawah Ijen
Le lendemain nous fonçons vers l'île de Java. Nouvelle séance photo pour moi sur le bac. Java est une île musulmane, et dont les villes n'ont pas la beauté et l'harmonie de celles de Bali. Nous entamons l'ascension du volcan Ijen. La route se rétrécit peu à peu en même temps que les nids de poule s'agrandissent, pour finalement se transformer en mauvaise piste à peine praticable par des 4x4 ! Notre petit scooter de ville n'est pas très adapté à ce genre de terrain. Nous voyons passer les locaux sur leurs motos :"no problem" nous disent-ils tous. Et pourtant, il finit par y avoir un problème : "panache" finissent par commenter les locaux. La bécane surchauffe. Il est temps pour nous de faire une pause et de réfléchir : va-t-on vraiment ramener le scooter en état de marche si on continue ? "No problem", nous répètent inlassablement les locaux. Finalement, après quelques kilomètres nous finissons par retrouver le bitume. Nous ré-enfourchons le scooter : le Kawah Ijen est à nous !
Les porteurs de souffre
Ce volcan est unique : il contient le plus grand lac de souffre au monde. C'est un lac d'un bleu clair comme on n'en voit jamais, bordé par un relief de souffre solidifié jaune. A un endroit, le souffre sort des profondeurs de la terre à +300°C, il est alors rouge et dégage une abondante fumée très toxique. C'est ici que viennent les porteurs de souffre. Les paniers sont alignés au milieu de la fumée, attendant leur chargement devant la fontaine bouillante. Les hommes sont capables de porter entre 50kg et 100kg sur leurs épaules. Ensuite ils doivent grimper un chemin de mule escarpé et vertigineux jusqu'à la crête du volcan, pour ensuite redescendre les 4 kilomètres qui mènent à la route. Le tout sans masque à gaz, bien entendu. C'est un travail absolument surhumain, qui rapporte 6 centimes d'euro par kilo de souffre. Certains "vieux" nous montrent leur cale sur l'épaule droite. La barre reliant les deux paniers a formé avec le temps un creux énorme dans l'épaule, entouré de deux gros bourrelets. Tout cela nous parait insensé et surnaturel. Mais le spectacle plus naturel du lac et du souffre est magnifique. Heureusement nous avions des masques à gaz, nous.
Retour à Bali
Il est temps de rentrer à Bali. Nous retrouvons nos copains voiliers, et nous en profitons pour aller tester l'ambiance connue mondialement des nuits balinaises, à Kuta. Facile : offrez l'open bar avant minuit et vous avez la recette d'une discothèque bondée tous les soirs de la semaine. La population se constitue principalement d'australiens, d'indonésiens à la recherche de bonnes affaires, d'indonésiennes à la recherche de clients, et de jeunes d'autres nationalités en tous genre venus s'amuser dans ces endroits en complet décalage avec le reste de l'île. On en ressort étourdit par le bruit, mais ça valait le coup de voir çà !
Et la suite ?
Le lendemain matin, nous nous démenons avec les autorités locales pour faire nos papiers de sortie, et nous repartons en direction de Singapour. La suite au prochain épisode !
Jean-Baptiste
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