Après 3 jours monotones, nous apercevons les côtes et un énorme wahoo vient se prendre dans notre ligne: il fait 1m30 !! Il est énorme et nous ne nous voyons pas faire un régime poisson de plusieurs semaines. Nous le remettons donc à l'eau après qu'il ait bien pourri le cockpit !
La ville de Kupang n'est pas intéressante en soi: bâtisses délabrées, klaxons incessants, plages dégueulasses... Ici on doit faire nos papiers et il faut les négocier comme au souk. Nous partons donc au plus vite vers l'île Rinja où l'on peut voir les dragons de Komodo.
Nous arrivons au sud de l'île après 2 jours de navigation: beau cadre, belles plages, mouillage très bien protégé.
Le temps de mettre l'ancre, une tortue pointe son nez, les singes courent sur la plage et 2 magnifiques dragons de Komodo sont en train de les chasser. Chic, on met vite l'annexe à l'eau pour aller marcher et voir ça à terre.
Nous approchons de la plage et les dragons ont l'air de vouloir nous accueillir ! On n'ose pas venir sur la plage. On va un peu plus loin, on beache, ils suivent. On se dit "peut-être qu'ils sont habitues aux touristes qui donnent à manger".
Ça a vraiment une gueule de dragon de près, et voyant que l'accueil n'avait pas l'air très chaleureux, on n'a pas voulu attendre voir s'ils crachent du feu, on a détalé sur l'annexe.
Nous nous renseignons après coup sur un bateau voisin (pour touristes). Ils nous disent que les dragons peuvent attaquer et qu'on ne peut pas aller sur les plages ici ! Bref c'est nous qui passons pour les gros touristes dans cette histoire.
Nous décidons d'aller au nord de l'île où des rangers nous emmènent visiter le coin. Au programme buffles, singes et bien-sûr les dragons, avec lesquels nous faisons plus ample connaissance.
Ce sont des animaux dangereux car tout être vivant est une proie potentielle, peu importe la taille puisque qu'ils mangent les buffles. Ils tuent en mordant leur proie qui mourra soit par perte de sang (leurs dents s'apparentent à celles des requins), soit à cause d'une bactérie qu'ils diffusent lors de la morsure qui fera tomber sa proie au bout d'une semaine. Tout est comestible pour lui, y compris les os (les restes d'un touriste suisse disparu n'ont été qu'une montre et un appareil photo). Bref, on faisait pas vraiment les fiers en pensant que la veille nous nous étions approchés un peu trop près !
Mis à part les animaux, l'île est très belle, moitié forêt, moitié savane avec quelques palmiers qui nous font de l'ombre de temps à autre. La mangrove habite les côtes et le Brise de mai est tranquillement ancré au milieu d'une petite baie dont la paisibilité n'est troublée que par les quelques bateaux à touristes qui passent.
Mais voilà qu'il nous faut déjà repartir, Bali nous attend, 2 jours de nav'
Anaïs
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