jeudi 29 septembre 2011

Australie : premiers bords dans l'Océan Indien

Après de multiples rebondissements, nous décidons de poursuivre le voyage. Nous mettons donc cap vers le nord, et tout de suite les alizés nous font sentir que nous avons raison : nous sommes poussés par 30 nœuds à la sortie de Cairns. Entre Cairns et la pointe nord de l'Australie, nous allons faire presque 1000 kilomètres à l'intérieur de la Grande Barrière de Corail ! Le plus grand danger étant les nombreux cargos, nous ouvrons l'œil jour et nuit.
Le lendemain de notre départ, nous faisons une halte à Lizard Island. C'est ici que le capitaine James Cook est passé au 18ème siècle. Le mouillage est bondé, 27 voiliers ! Mais il faut dire que l'île est très belle, avec les couleurs bleu turquoise de ses lagons. Nous montons au sommet de l'île pour avoir un panorama sur l'île et la Grande Barrière. De gros lézards (presque 1 mètre de long) nous donnent un avant-goût du dragon de Komodo. Au retour nous osons nous baigner ! Résumons les principaux dangers :
- les crocodiles : mais nous sommes au large, loin de toute mangrove
- les requins : mais nous sommes à l'intérieur de la Grande Barrière, dans une baie peu profonde et protégée
- les méduses mortelles : elles ne pullulent que lorsque l'eau est au-dessus de 26°C, mais ici elle est fraîche à 21°C.
Cette escale est également la dernière que nous ferons dans l'Océan Pacifique. Deux jours plus tard, nous passons le Cape York et le Détroit de Torres, qui marque la frontière avec l'Océan Indien. Une étape importante pour nous, après 9 mois passés dans l'Océan Pacifique.
Notre première escale dans l'Océan Indien est Red Island, où se trouve une communauté aborigène. Crocos garantis, à priori les gamins se baignent quand même. On n'est pas à un ou deux près !
Notre traversée vers Darwin peut se définir en un seul mot : calme. Très peu de vent, à tel point que pour la première fois nous laissons le spi toute la nuit. Le nouveau moteur nous fait quelques frayeurs (le voyant d'huile qui s'allume), ravivant des angoisses récentes, mais finalement nous trouvons la cause du problème. Un souci en moins ! La côte nord de l'Australie est... immense et vide. La cote n'est pourtant pas rectiligne, mais les paysages sont plats et dénudés, presque désertiques. La mer est plate, extrêmement vaseuse et poissonneuse. Nous voyons des dizaines de bancs sauter de toutes parts (des thons rouges notamment). Nous ne pêchons pas car nous avons le tazard de 10kg en stock, que nous n'arrivons pas à finir.
En arrivant vers Darwin, les courants sont très forts, 5 nœuds. Nous devons donc mettre l'ancre quelques heures avant d'entrer dans la grande baie, ce qui ne pose pas de problème car ici les fonds sont très faibles, ce qui fait penser à la baie du Mont-Saint-Michel, sans le Mont-Saint-Michel.
Darwin est une grande ville aseptisée, ultra-moderne, sans bruits, sans cohue. Les paysages n'ont rien de particulier. Tout est bien net et propre. Les rares mendiants sont tous aborigènes. On nous vend des Crocodiles Tours à tous les coins de rue. Comme on ne peut pas se baigner dans la mer, il faut aller dans une piscine à vagues remplie à craquer de monde. Bref une bonne escale technique, mais nous n'allons pas rester longtemps. Dès le lendemain nous remettons les voiles... ou plutôt le moteur, vers l'Indonésie.
Jean-Baptiste
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