En arrivant devant le port de Benoa, nous distinguons de plus en plus nettement une activité intense, un bourdonnement frénétique devant le port. Bienvenue à "Bali resort". Les balinais ne manquent pas d'imagination pour inventer les attractions les plus folles. Finis le scooter des mers ou le ski nautique, tout ça c'est "has been". Ici de gros boudins flottent ou volent en tout sens, entraînés par des bolides à moteur. Les touristes s'accrochent à ces engins, fonçant entre les alignements de bateaux qui s'amassent devant le spot de plongée.
Serangan
Déception en arrivant à Benoa, ce port qu'on nous avait décrit comme "dégueulasse" confirme sa réputation. Marche arrière toute, nous filons à travers les boudins volants et les fous du volant vers la petite baie de Serangan, une petite île reliée à Bali par un pont et abritant un village paisible et coloré.
Code de la route indonésien
Nous louons un scooter car ici c'est le moyen de transport principal. Nous nous retrouvons rapidement au milieu d'une meute hurlante de "bikers". Nous tâchons d'oublier très vite toutes nos idées reçues concernant le code de la route. Ici, il ne faut jamais regarder dans le rétroviseur ni mettre le clignotant, on peut passer au feu rouge et rouler à contresens sur l'autoroute ou n'importe quelle route d'ailleurs, zigzaguer entre les voitures, doubler sur la bande d'arrêt d'urgence, prendre les sens interdits sans un remords, bref presque tout est normal. Et n'oublions pas l'utilisation très intensive du klaxon, bien sûr. Mais que fait la police ? Elle est bien là, mais trop occupée à ramasser les bakchichs aux feux rouges pour veiller au respect des règles. Ou plutôt si, les seules règles locales sont : ne pas être devant la ligne blanche au feu rouge, porter au choix un casque ou bien un bandeau traditionnel autour de la tête, avoir des manches longues, ne pas allumer les phares de jour, ne pas être blanc. Pour pimenter le tout, il y a les poules, chiens, vaches, gamins, scooters qui déboulent au milieu de la route sans se préoccuper de regarder à droite ou à gauche, les travaux non signalés, les nids de poule et autres obstacles les plus divers. Tout cela rend la conduite "exotique".
Ubud
Avec des amis voiliers, nous décidons de visiter Ubud, haut lieu de la culture balinaise et bastion de l'hindouisme en Indonésie. Nous louons une grosse voiture car nous sommes sept. Je me rend compte très vite que la largeur des routes et la disposition des obstacles a plutôt été calculée pour les scooters. L'exercice est périlleux et épuisant, et finalement un joggeur a droit de se faire taper par notre rétroviseur, heureusement il n'a rien.
A Ubud, nous allons voir des singes qui se sont rendus maîtres de temples hindous, puis nous partons visiter les alentours à pied. La culture et la tradition hindouistes sont omniprésents : des offrandes jonchent le trottoir devant chaque boutique ou maison, il y a des décorations traditionnelles partout, fleurs, statues monstrueuses, étendards, maisons et temples. Bientôt nous atteignons les rizières, cultivées depuis des générations comme de petits jardins. On a l'impression d'être dans un musée vivant.
Le temple hindou
Nous passons devant un temple où de nnombreux balinais sont présents en grande tenue de cérémonie. Nous leur demandons si nous pouvons entrer : non, nous n'avons pas le "sareng". Nous allons aussitôt dans le premier commerce du coin pour demander où nous pouvons nous procurer des sareng. Notre hôtesse nous accueille à bras ouverts, sort tous les vêtements de la famille et nous habille tous les sept ! Nous nous présentons aussitôt au temple, et les balinais ébahis nous permettent de pénétrer les lieux sacrés. Nous sommes maintenant au coeur de l'univers balinais, c'est magique.
La suite au prochain épisode !
Jean-Baptiste
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