Et voilà, on s'arrête dans un petit mouillage d'apparence tranquille, à 2km en annexe d'un village sympa : Santa Cruz Cabralia - petite église colorée, habitants adorables qui nous resoudent une pièce fissurée "gratuitement... mais un pourboire serait bienvenu". Petit incident, l'arrière de l'annexe se décolle au milieu du trajet vers Santa Cruz. On le retient à la main, puis on l'attache avec un bout. Et le soir, les quelques péchous qui coincent la bulle près du port nous regardent repartir dans l'annexe, l'un qui écope, l'autre qui regonfle en cours de route, un troisième qui rafistole l'arrière !
Le lendemain, Neptune, qui est décidément de mauvaise humeur, frappe de nouveau, et le Brise de Mai se coince dans un banc de sable ! Les locaux, toujours sympas (et un peu amusés) plongent à l'eau, viennent nous aider. On tente de faire gîter avec une ancre reliée en haut du mat, on plonge pour mesurer les fonds, mais rien à faire : on passe une nuit un peu irréelle dans un bateau échoué à 45 degré. Aucun problème, le capitaine JB ne perd pas le nord et en profite pour remplacer l'anode et enlever les coquillage sous la coque "qui nous perdent bien un demi-noeud". Finalement à la marée montante, on tire sur les ancres et se sort du banc sans dommage.
Le lendemain, c'est reparti pour deux jours de nav, avec un nouvelle équipière, Chloé, qui remplace Séverine.
Au large des îles Abrolhios, c'est le grand rendez-vous des baleines. On en voit une de si près qu'Anaïs, qui crie d'enthousiasme, lui fait faire demi-tour. Certaines sautent, la tête hors de l'eau, envoient des jets d'eau aussi hauts que le bateau, d'autres font le poirier en montrant la queue, ou envoient des coucous de leur nageoire... du grand spectacle. A défaut de baleine, on pêche un gros thon à la chair rouge qu'on mange au dîner.
Enfin après deux nav de nuit sous un ciel magnifique, on arrive à Vitoria, le grand port de l'état d'Espirito Santo. Adieu Bahia !
Brice
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