lundi 20 juin 2011

Parau api no Bora Bora e Maupiti

Bora Bora ! Un nom qui fait rêver, une destination idyllique pour les p'tits couples en voyage de noces. Une île qui parait déja mystérieuse et magnifique vue du large avec ses reliefs inégaux.
Nous arrivons après une petite nav' tranquille dans le lagon de Bora Bora, nous nous amarrons à une bouée du Yacht Club et partons à pieds à la découverte de l'île. Nous décidons de nous attaquer au sommet de l'île. Par 4 fois nous nous perdons alors que nous n'avons pas encore monté 100m. Puis Jean-Baptiste trouve le petit chemin bien caché et l'ascension commence. Nous arrivons à un col avec un joli petit point de vue sur le lagon et poursuivons par un autre chemin qui doit nous amener en haut de la montagne. Là encore, nous nous perdons un bon nombre de fois, pour enfin finir plantés face à une falaise à escalader (mais de la vraie escalade) avec un nombre incroyable de moustiques qui nous attaquent (ou plutôt qui m'attaquent, puisqu'ils ont toujours tendance à me préférer). Bref, est-ce la falaise ou les moustiques ou les 2 ? nous finissons par faire demi-tour et nous contenterons de la petite vue du col.
Nous continuons notre visite par la pointe sud, Matira, "le coin à touristes". Très belle plage de sable blanc, eau bleue translucide, petite pause apaisante et... mais où sont tous ces touristes dont on nous a tant parlé?
En regardant bien, nous voyons plusieurs hôtels de luxe fermés et laissés à l'abandon. Le Bora Bora hôtel, l'un des plus luxueux il y a 10 ans en fait partie. "En rénovation" nous dit le gardien, mais pas un seul ouvrier ni échafaudage. Juste des huttes qui se dégradent. Des français qui travaillent ici nous expliqueront que Bora Bora a perdu 100.000 touristes annuels ces 10 dernières années.
Où est donc passé alors la mythique Bora Bora? Nous sommes contents de ne pas nous battre pour un carré de serviette mais ces bâtiments vides laissent comme un sentiment de tristesse.

Au mouillage, nous sommes une dizaine de voiliers. Nous rencontrons Blue Heron, un voilier américain que l'on a croisé plusieurs fois depuis l'île de Paques et qui compte poursuivre une route proche de la nôtre jusqu'aux Caraibes avec les mêmes dates. Un nouveau compagnon pour un bout de chemin !

Nous partons découvrir le lagon avec le Brise de Mai et mettons l'ancre devant le motu Tapu, petit îlot isolé avec des eaux pleines de dégradés turquoise et à nous tous seuls. Parfait ! Nous explorons les fonds et profitons des plages de ce petit motu si calme et beau à la fois. Nous apprendrons ensuite que ce motu est privé et appartient au Hilton. La classe !

Une fenêtre météo pour partir aux îles Tonga s'annonce pour samedi. Il faut donc partir pour avoir le temps de visiter notre dernière escale polynésienne, Maupiti. 25 milles de moteur et nous approchons la passe d'entrée du lagon, mais nous ne voyons pas de passage. Il y a bien des balises mais il y a aussi des énormes rouleaux ! Nous continuons d'avancer et voyons enfin un petit passage entre les déferlantes. Nous avalons notre salive et avançons délicatement entre les rouleaux de 5m. Les pirogues et pêcheurs présents nous regardent, le coin est réputé pour les naufrages. Mais nous voilà finalement dans ce lagon d'eau claire avec au centre l'île de Maupiti surplombée par les falaises de 300m.
L'île est très paisible, avec son petit village aux habitants chaleureux et souriants, ses falaises qui invitent à la contemplation et sa petite plage de sable blanc. Nous apercevons autour de l'île quelques raies mantas qui s'enfuient à l'approche du bruit de l'annexe. Nos soirées sont bercées par les chants de la chorale qui répète devant la mairie chaque soir, puis sont ensuite rythmées par les percussions d'un groupe de villageois qui jouent pour les danseuses tahitiennes qui répètent La danse de la Vahine.

Nous escaladons la falaise où la vue sur le lagon est magnifique. De là haut, nous voyons très bien les différentes couleurs que créent le corail et la variation des fonds. Nous sentons une petite brise. C'est le vent d'est qui approche pour nous pousser bientôt vers de nouveaux horizons. Destination: les îles Tonga.

Anaïs

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