Nous sommes enfin arrivés à Singapour ! La traversée aura été épuisante, comme si quelque chose voulait nous empêcher d'arriver : la blessure d'Anaïs, la pétole, les courants contraires, notre problème au safran, le passage d'un front dépressionnaire, les réserves de gazole qui s'épuisent, et le moteur qui tombe en panne à cause du gazole de mauvaise qualité, les orages violents, et enfin, alors que nous étions arrivés dans la marina, on nous dit qu'il faut retourner en pleine mer, dans la Quarantine Zone, pour faire les formalités d'immigration !
Nous sommes épuisés, et nous observons les yeux rougis et dans un demi-sommeil les 3 employés de la marina qui se précipitent pour accrocher notre bateau au ponton, n'importe comment d'ailleurs mais nous ne protestons même pas.
Ici, c'est le coin chic : presque exclusivement des yachts de luxe. Par chance, nous rencontrons nos voisins de pontons qui vivent sur leur bateau et travaillent ici depuis 1 an. Il nous donnent tous les tuyaux pour bien commencer à Singapour.
C'est donc un tournant pour nous : la fin de notre voyage et le retour à la vie citadine. Il va falloir se rhabiller convenablement et racheter tous les gadgets modernes. Ce sont surtout les gens qui ne sont plus les mêmes. Il faut dire que la transition est assez soudaine, entre les pauvres villages de pêcheur de l'Indonésie et l'ultra-modernité de Singapour, avec ses parcs d'attraction en pleine ville et ses décors futuristes.
Ce voyage n'est pas tout à fait fini pour le Brise de Mai, qui va avoir droit à une petite remise à neuf.
Jean-Baptiste
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